Le ministre de la Santé avait promis, en novembre 2005, la réalisation d'un centre de santé à Akerrou, lors d'une visite qui coïncidait avec la campagne électorale pour les élections locales. Il avait été invité à visiter la salle de soins, unique structure sanitaire au chef-lieu, où il a constaté de visu les conditions déplorables dans lesquelles les premiers soins sont prodigués aux malades. La vieille bâtisse datant de l'époque coloniale était gagnée par les infiltrations et le délabrement. « Le ministre s'était engagé à inscrire un centre de santé pour notre commune », se souvient-on à Akerrou. Deux ans plus tard, aucune nouvelle n'est venue d'Alger ou de Tizi Ouzou au sujet de la promesse ministérielle. La population locale n'a peut-être pas les moyens de contraindre l'administration à se pencher sur son sort, mais elle se souvient des engagements officiels et compte les rappeler à chaque occasion. La couverture sanitaire d'une commune de 6 000 habitants se résume à 4 salles de soins. Un seul médecin, exerçant dans la structure du chef-lieu, fait face aux malades et aux urgences de l'ensemble de la commune. Située à 18 km d'Azazga, et à 27 km d'Azeffoun, la commune d'Akerrou ne dispose pas d'une ambulance pour l'évacuation des urgences. Les élus locaux interpellent les responsables du secteur sanitaire d'Azeffoun pour le renforcement du personnel paramédical dans les salles de soins. « Les infirmiers ne sont pas remplacés pendant les week-ends et les congés, entraînant la fermeture des salles », souligne-t-on. La commune aurait été mieux lotie si elle était rattachée au secteur sanitaire d'Azazga, plus proche et la route plus carrossable. Les notes prises par Amar Tou à Akerrou ont-elles été stockées à son ministère ou perdues en cours de transfert aux services concernés de la wilaya de Tizi Ouzou ? La population locale ne perd pas espoir quant à un sursaut des responsables en charge du secteur de la santé. Les citoyens ne demandent pas l'installation d'équipements onéreux mais seulement l'adaptation des infrastructures de prise en charge et l'affectation du personnel médical.