Trouna, chef-lieu de la commune de Beni Maouche, connaît ces jours-ci une véritable fièvre du poivron. En effet, ce sont de nombreux paysans qui investissent chaque matin les alentours de la mosquée érigée sur le carrefour donnant sur la RN74 pour proposer leurs produits à la vente. Venant principalement de Tansaout dans la commune de Bouhamza, une région connue par sa culture maraîchère, favorisée par son climat tempéré, ces paysans proposent le piment doux à des prix abordables. La saveur de ce légume, dont le nom scientifique est capsicum annum, ne laisse pas indifférente la clientèle, fortement exigeante, et amplement satisfaite. A raison de 30 ou 40 DA/kg, ce sont de grandes quantités qui sont écoulées chaque jour. Associé à la tomate, le poivron est à la base du principal repas de la saison chaude : la purée de poivron inondée d'huile d'olive qu'on savoure avec de la galette. Il représente un repas léger, non calorique, mais riche en vitamine C. Interrogé sur le secret de ce succès, un fellah spécialisé dans la culture de ce légume a précisé que « la situation géographique et le climat de Tansaout ont fait de cette région un endroit idéal pour la culture de ce légume qui bénéficie aussi d'un traitement de choix qui va de la préparation du sol au choix du moment propice pour la cueillette en passant par l'irrigation à l'aide d'une eau propre ». C'est en soi, le secret du succès de ce légume appelé communément « le poivron du bled » dont il faut profiter avant la fin du mois d'août, car, au-delà, il devient rouge et est destiné à d'autres usages.