Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a suggéré hier que son secteur ait un droit de regard et de contrôle sur les autres centres et établissements de formation relevant d'autres secteurs. El Hadi Khaldi a souligné, en marge de l'ouverture des travaux de la conférence nationale des directeurs de wilaya, la nécessité d'harmoniser le système national de formation en accordant à son secteur le droit de superviser les domaines de formation dispensés par différents secteurs. Son argument à ce propos : « Rationaliser les dépenses et les coûts dans le domaine de la formation et valoriser les efforts de l'Etat en la matière. » « Il s'agit d'une nécessité d'unification des modes de formation », dit le ministre, précisant que « ce dossier se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement (SGG) ». « Il n'est pas concevable, regrettera-t-il, par ailleurs, de demander des comptes à son département devant le Parlement concernant un domaine qu'il n'a pas le droit de superviser. » Le ministère n'a pas le monopole de la formation, a-t-il tenu à préciser, soulignant que plusieurs secteurs et établissements dispensent des formations. Cela étant, autre sujet qui était abordé par la même occasion, le projet de loi d'orientation du secteur. Le ministre a précisé que cette loi, qui comporte 19 décrets, et qui donnera, à ses yeux, une nouvelle dynamique au secteur éducatif, devrait être promulguée avant la fin du mois de Ramadhan. Sur un autre plan, les directeurs de wilaya du secteur s'employaient hier à finaliser les préparatifs de la prochaine rentrée professionnelle, prévue le 22 septembre pour les anciens stagiaires et le 23 octobre pour les nouveaux stagiaires (session de septembre) et le 23 février pour la session de février. M. Khaldi a rappelé dans ce cadre les chiffres qu'il a communiqués juste après le dernier conseil de gouvernement ayant trait à la demande en formation à l'horizon 2025 estimée à 1 500 000 stagiaires. Ce nombre exige, selon le ministre, 1 288 000 places pédagogiques et une enveloppe financière de 587 milliards de dinars pour atteindre les objectifs du secteur à cette date. M. Khaldi a annoncé dans ce sens la tenue d'une conférence nationale durant la première semaine du mois de novembre prochain et qui sera consacrée à l'évaluation de la rentrée professionnelle. Pour le ministère, la présente session, « a enregistré un engouement des jeunes à la recherche d'une formation ou d'une qualification ». S'agissant par ailleurs du projet de décret exécutif relatif au statut particulier des travailleurs du secteur, celui-ci, précise-t-on au niveau du ministère, a été élaboré en relation avec le partenaire social et sera transmis incessamment au SGG. Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels prévoit, en outre, l'installation d'instances de concertation au début de l'année prochaine pour la création d'un observatoire de la formation et de l'enseignement professionnels et la mise en place d'un comité de recherche et d'examen de mécanismes relatifs à la création de l'école nationale des arts et de l'artisanat.