Neuf membres d'une même famille ont été mordus par un chat enragé, la semaine passée, à la cité « Dock » de la ville côtière de Ténès, avons-nous appris samedi de source officielle. L'animal a été abattu et transporté à l'institut Pasteur, à Alger, pour prélèvements et analyses. Les résultats ont été déclarés positifs, ce qui a amené les services sanitaires à engager une véritable course contre la montre pour sauver les personnes touchées. Celles-ci, selon la même source, ont été immédiatement mises sous traitement par vaccinothérapie antirabique et suivies par une équipe médicale spécialisée. Il y a quelques semaines, c'est un bébé de 20 jours qui avait été attaqué par un chien atteint de rage, dans la commune de Chettia, près du chef-lieu de Wilaya. Il n'a pu être sauvé malgré le traitement administré, il est décédé à l'hôpital Parnet, à Alger, compte tenu de l'aggravation de son état. Ces deux cas témoignent, on ne peut mieux, du danger que font peser sur la population les chiens errants qui prolifèrent dans les villes et villages, faute de campagnes d'abattage. Pour le seul premier semestre écoulé, il a été recensé pas moins de 1 660 morsures de ces bêtes, en particulier dans les grands centres urbains de Chlef, Chettia, Boukadir, Ain Merane, Oued Fodda et Ténès. Le bilan, qui a été communiqué par le service de prévention de la direction de la santé, émane des quatre unités de vaccination antirabique existantes à travers la wilaya. Une opération de lutte a été, certes, lancée depuis le 8 août dernier, suite au décès du nourrisson en question, mais elle demeure timide et limitée à certaines communes seulement, selon les informations que nous avons recueillies auprès des services concernés. On évoque souvent l'absence d'effectifs et de cartouches pour justifier cette carence. Pour qu'elle soit efficace et élargie à l'ensemble des collectivités, l'intervention doit être, selon notre source, bien préparée et organisée par les services compétents, dans le but de stopper l'évolution dangereuse de ce fléau. Un appel est également lancé aux propriétaires de chiens et chats vivant en captivité en vue de procéder rapidement à une vaccination systématique de leurs bêtes auprès des vétérinaires en place. Pour le responsable au service de prévention, la meilleure voie de lutte efficacet contre ces animaux dangereux consiste à aménager une fourrière canine avec vétérinaire et moyens spécifiques d'abattage. L'ancien centre équestre à l'abandon répond parfaitement, d'après lui, à ce besoin urgent, comme cela est le cas dans les grandes villes du pays.