L'université Abderrahmane Mira de Béjaia vient de se doter, pour la rentrée universitaire 2007/2008, de sept nouvelles facultés. Il s'agit de la faculté de médecine, de droit, des sciences exactes, des nouvelles technologies, des sciences économiques et de gestion, de la comptabilité et enfin des lettres et sciences humaines. C'est ce qu'a révélé, au cours d'une conférence de presse tenue au siège du rectorat, son premier responsable, Djoudi Merabet. C'est un saut qualitatif et quantitatif d'envergure pour cette université qui accueille cette année 9474 nouveaux bacheliers, soit un accroissement de 51,75 % de ses effectifs qui sont de l'ordre de 30 000 étudiants. Ces nouveaux apports, au vu de l'importance qu'ils revêtent, ont fait dire à Djoudi Merabet que l'université de Béjaïa connaît une seconde naissance. Toujours au chapitre des nouveautés, cette année verra également la réception de 12 amphithéâtres de 3000 places pédagogiques ainsi qu'un bloc d'enseignement de 2000 places. Sur le plan social, il est question de la distribution pour le compte du personnel enseignant de 100 logements à El Kseur et de l'implantation de 50 autres de grand standing à Béjaïa-ville. Ce que révèlent également les chiffres mis à la disposition de la presse est le fait que l'élément féminin a pris un ascendant indéniable dans le cycle supérieur avec plus de 60 % de filles. La filière commerce et gestion a absorbé à elle seule près de 40 % des nouveaux inscrits alors que les filières de technologie et des sciences médicales et naturelles attirent un peu plus de 10 % des nouveaux inscrits, ce qui confirme, quelque part, la vocation technologique de l'université de Béjaïa. Sur les 10 208 bacheliers de la wilaya de Béjaïa, un peu plus de 2000 étudiants ont été orientés en dehors de la wilaya vers des filières comme l'architecture, le mangement et les hydrocarbures qui ne sont pas encore disponibles à Béjaïa. Dans un futur proche, il est attendu la réception d'une bibliothèque de 250 places, d'un bloc administratif, de laboratoires de recherche, de laboratoires de médecine, d'un coin de l'étudiant, une sorte de centre culturel pour les étudiants, d'un centre de calcul, d'un bloc de bureaux et de reprographie et de divers autres dépendances qui contribueront, très certainement, à consolider au plan régional la place et le rôle de l'université. Ces perspectives de développement feront dire à M. Merabet qu'à l'horizon 2009, Béjaïa peut raisonnablement espérer une deuxième université au campus d'Aboudaou. Toujours au chapitre des innovations, l'université inaugure cette année son premier mastère en physique médicale en coordination avec la faculté de médecine de Montpellier. Pour les mastères disponibles pour cette année universitaire, ils sont au nombre de 36 spécialités dont 27 pour la faculté des sciences et des sciences de l'ingéniorat qui se taille la part du lion. Le nombre des inscrits aux quatre écoles doctorales disponibles, quant à lui, est de 849. L'université Abderahmane Mira est déjà un pôle de recherche innovant qui regroupe 13 laboratoires agréés. Pour finir, il faudrait peut-être relever cette volonté affichée de son premier responsable d'inscrire l'université de Béjaïa dans la modernité en privilégiant l'ouverture sur les nouvelles technologies pour en faire la locomotive de la société et le catalyseur de son développement socio-économique.