Entamés au mois d'août 2006, les travaux de réalisation du centre d'enfouissement technique (CET) de Boughareb touchent à leur fin. Domicilié sur une superficie de 3 ha dans la commune de Benbadis, sis au sud de la ville de Constantine, ce premier centre du genre, réalisé dans la wilaya de Constantine, sera bientôt opérationnel, selon un responsable de la direction de l'environnement de la wilaya. Inscrit dans le cadre de la gestion intégrée des déchets ménagers, en application du Programme national de gestion des déchets municipaux (PROGDEM), ce CET couvrira le traitement des déchets urbains de six communes : Constantine, Aïn Smara, El Khroub, Aïn Abid, Oued Rahmoun et la commune d'accueil de Benbadis. D'après notre source, ce centre sera en mesure de traiter jusqu'à 500 tonnes de déchets par jour. En outre, sa capacité de stockage est estimée à 300 000 m3. Toutefois, une étude, diligentée par la direction de l'environnement, prévoit qu'à l'horizon 2027, cette capacité sera multipliée par trois, et de ce fait atteindra, à cette échéance, 1 000 000 m3/jour. S'agissant de la mise en place d'un cadre organisationnel, visant à assurer la gestion des équipements de traitement des déchets solides urbains, lequel concerne essentiellement les aspects institutionnels relatifs à la gestion et la mise en exploitation du centre d'enfouissement technique de Boughareb, l'APW aurait opté pour la création d'un établissement public de wilaya à caractère industriel et commercial (EPIC). Mais, la décision finale devrait revenir au ministère de tutelle qui planche actuellement sur ce dossier. Celui-ci devra annoncer sa décision dans les prochains jours, sinon dans les prochaines semaines. A titre indicatif, il faut savoir que, dans la majorité des cas, les communes de la wilaya de Constantine éprouvent un mal fou à assumer la gestion des déchets solides urbains. Ce qui se traduit le plus souvent par un amoncellement des déchets dans nos cités, en sus des décharges sauvages qui « fleurissent », aussi bien à proximité des habitations, que le long des rives des oueds, sur des terrains agricoles, non loin de massifs forestiers, et, dans certains cas avérés, près des écoles. Certaines décharges sont autorisées par les APC, mais elles ne répondent pas, pour autant, aux normes de préservation de l'environnement, du fait que le citoyen y dépose ses déchets sans aucun contrôle, notamment le déversement volontaire de déchets toxiques (industriels ou hospitaliers), avec toutes les graves nuisances qui en découlent, comme l'altération des eaux superficielles et souterraines. De ce point de vue, nous dit un spécialiste de la direction de l'environnement, cette altération survient suite au lessivage des déchets via l'infiltration des eaux de pluie. En bout de chaîne, ce phénomène peut déboucher sur des maladies, telles que la dysenterie ou la fièvre typhoïde. Notre interlocuteur évoquera également la pollution atmosphérique générée par la combustion spontanée ou provoquée par les déchets déversés dans ces décharges, citant au passage les risques d'affection graves liés à la présence de substances toxiques comme le mercure, pour ne citer que cette substance extrêmement nuisible pour la santé.