Lors de cette rencontre, le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, a proposé la création d'un observatoire méditerranéen pour la défense et la promotion des droits de l'homme. Dans ce sillage, il a souhaité un renforcement des capacités de détection, de démantèlement et d'arrestation des réseaux alimentant ces mouvements clandestins. Pour lui, il est urgent d'identifier les causes poussant les jeunes à affronter la mer et de les prendre en charge en les aidant à une insertion sociale. Il a aussi plaidé pour la mise en place d'une banque de données en mesure de refléter les statistiques liées au phénomène et au profil des jeunes attirés par la fuite et l'installation immédiate d'une commission intersectorielle chargée de l'élaboration du suivi et de l'évaluation d'un plan national d'action de prévention et de lutte contre l'émigration clandestine. Il a également opté pour un plan de sensibilisation et d'information des jeunes et de leur entourage immédiat. Un représentant de la police des frontières (PAF) a annoncé, pour sa part, le lancement imminent d'une structure spécialisée ayant pour mission notamment le démantèlement des réseaux d'émigration clandestine. Cette structure aura pour vocation la recherche, l'investigation, l'identification, le démantèlement des filières de trafic de migrants et la poursuite des auteurs conformément à la loi.