L'APC de Bachedjarah vient d'inscrire un projet d'aménagement du peu d'espaces verts existant dans la localité. L'appel d'offres pour le choix de l'entreprise qui réalisera ce projet, d'un montant de plus de 1,9 milliard de dinars est, selon le P/APC de la commune, déjà lancé. « C'est un projet en cours, les appels d'offres ont été lancés et on attend preneur. En somme, huit espaces verts seront aménagés au chef-lieu de la commune », note-il. Ces espaces se sont en fait considérablement dégarnis durant ces dernières années. La composante verte dans cette commune est très faible. Une petite virée à Bachedjarah permettra à coup sûr de constater de visu cet état de fait. Le manque de clôture de jardins publics est pour beaucoup dans l'envahissement des commerçants à la sauvette de quelques surfaces du chef-lieu. Les vendeurs ont envahi les trottoirs du centre-ville et ce, même dans les soirées de ce mois de Ramadhan. Pour justifier cet état de fait, le P/APC a tenu à préciser, que « la plupart des villes du pays connaissent ce problème du commerce informel ». Et ce n'est pas tout. Les quelques espaces restants, non dévastés, sont sérieusement dégradés et ne sont pas entretenus. Des ordures s'accumulent malheureusement dans ces surfaces. Le problème de la propreté se pose en effet avec acuité à Bachedjarah. C'est le maillon faible de la localité. Les décharges anarchiques aux alentours du marché du chef-lieu de la commune offrent un aspect hideux à la cité. Ce dernier est jonché de sachets en plastique, d'aliments périmés et de cartons. Il déverse en fait des tonnes de détritus. Pourtant des bennes à ordures ont été mises en place dans ce marché qui constitue un casse-tête pour les autorités. « Ce marché est insupportable. Des odeurs nauséabondes se dégagent de ses ordures. Je n'ai pas le courage d'acheter des produits étalés, car il y a un manque flagrant de propreté. Des aliments sont posés à même le sol, c'est un risque pour notre santé. A cela, il faut ajouter le manque de sécurité, des voyous l'ont pris comme leur quartier, surtout dans la nuit », lance un citoyen, dépité.