Deux terroristes ont été éliminés, mercredi dernier en fin de journée, lors d'une opération de ratissage menée par les forces combinées dans les maquis surplombant la localité de Tidjelabine, à 6 km au sud de Boumerdès. Il s'agit de O. A., 45 ans, émir de la seriet de Tidjelabine et qui avait pris le maquis en 1993. Son acolyte, T. M., la trentaine, avait pris le maquis en 2001 après avoir purgé une peine de 2 années de prison ferme à cause de son soutien avéré aux groupes terroristes. Les forces de sécurité ont mis ainsi hors d'état de nuire des éléments recherchés depuis des années et qui n'avaient cessé de semer terreur et désolation dans la région de Boumerdès. Ce coup asséné à l'ex-GSPC dans la wilaya de Boumerdès porte à 14 le nombre de terroristes neutralisés ou abattus ces dix derniers jours dans ce département, car 10 éléments de ce qui est appelé Al Qaïda Maghreb ont été mis d'état de nuire le week-end dernier à Sidi Daoud. En milieu de semaine deux autres terroristes seront abattus à Thenia, et mercredi dernier, les forces de l'ANP, appuyés par les éléments de la BMPJ et des patriotes, ont éliminé deux autres. Par ailleurs, la caserne de la BMPJ de la ville de Dellys a été attaquée dans la nuit de jeudi dernier vers 20 h au heb heb par un groupe terroriste. Il s'en est suivi un accrochage qui a duré plus d'un quart d'heure, selon les témoignages des habitants de Dellys. L'attaque n'a fait aucune victime parmi les policiers. A Beni Amrane, au sud est de la wilaya de Boumerdès, un militaire a été assassiné le même jour par des individus armés à la cité militaire. Et à Benchoud, à l'est de la wilaya, un repenti de l'AIS, Z. Boualem, a été assassiné sur la route le menant au lieu de son travail, un vignoble de Ouled Kheddache, par des terroristes qui ont aussitôt pris la fuite. Face à la pression exercée sur eux par les forces de sécurité ces derniers jours, les groupes terroristes activant dans la wilaya de Boumerdès ont renoué avec les attentats ciblés en assassinant cette semaine un ex-garde communal à Zemmouri et un militaire à Beni Amrane. Ils tentent de faire diversion et d'impressionner en recourant au heb heb, une sorte d'arme lourde artisanale. Des observateurs de la scène sécuritaire voient là « les derniers soubresauts de la bête blessée ». « Surtout si la pression continue à s'exercer comme elle se fait ces derniers jours. » Il est clair, qu'en dépit des orientations politiques qui ne les avantagent guère, sur le terrain les forces de sécurité ont maintes fois prouvé qu'elles sont en mesure d'étouffer les groupes terroristes, bien que ceux-ci « risquent toujours de frapper de manière spectaculaire et lâche ».