Le casse-tête des achats de l'aïd a commencé. Les parents ont entamé leurs achats des vêtements pour cette fête tant attendue par les enfants. Ils essayent de trouver un juste milieu entre la qualité et le prix raisonnable, mais hélas, pour eux, ce n'est pas toujours facile. Les prix augmentent chaque année un peu plus. Une mère de famille nous à déclaré : « les prix de cette année par rapport à ceux de l'année passée sont presque les mêmes et comme cette année la rentrée des classes et à un mois de l'aïd, nous avons acheté la moitié des effets vestimentaires à la rentrée et l'autre sera pour la fête religieuse ». Beaucoup de parents rencontrés ont estimé que les prix sont élevés, ce qui les a poussés à faire des choix difficiles. « Je constate que les prix sont excessifs, ce qui nous a poussé à supprimer les achats de la rentrée scolaire », déclare un parent rencontré dans une boutique à la rue de Mostaganem. Le marché de l'habillement pour enfants est diversifié autant pour les prix que pour la qualité. Une petite robe de 50 cm peut atteindre 3 500 DA et la paire de chaussures coûte 2 000 DA. Une tenue pour un enfant de deux à trois ans, par exemple, coûte en moyenne 2 700 DA et celle d'une petite fille de un an coûte 2 600 DA. Celle d'un enfant de 6 à 8 ans peut s'élever en moyenne jusqu'à 5 000 DA. Cela n'empêche qu'on peux trouver moins cher et de bonne qualité, d'autant plus que le marché connais l'invasion de la contrefaçon et du commerce informel, ce qui permet aux ménages de se procurer des vêtements à un prix raisonnable. Articles contrefaits A l'occasion de l'aïd, des vendeurs se sont réinstallés sous les arcades qui longent la rue Larbi Ben M'hidi et ont réoccupé les lieux après avoir été chassés. Ces derniers proposent une marchandise à des prix raisonnables, une tenue pour un enfant d'un an coûte 750 DA mais celle d'un enfant de 2 à 3 ans peut grimper jusqu'à 1 200 DA. Même si les prix sont acceptables pour les uns, excessifs pour d'autres, la marchandise trouve toujours preneur et peu importe le prix. « Pour moi, en tant que parent disposant d'un revenu moyen, le marché informel est une aubaine, même si je suis conscient que les effets vestimentaires qui y sont vendus sous certaines marques sont contrefaits », explique un acheteur. Les vendeurs, notamment ceux des grands magasins, disent que si les acheteurs trouvent que les prix sont exorbitants, cela et dû à la qualité des articles et leurs griffes. « Bien sûr, à titre d'exemple, un vêtement de marque Kiabi ou Gap coûte plus cher qu'un autre », explique un vendeur de la rue Khemisti. Le marché des vêtements pour enfants est en effet submergé par différentes marques et il y en a pour tous les goûts. Sur un tout autre registre, M'dina Djdida garde toujours sa réputation d'un marché populaire où sont pratiqués les plus bas prix, d'autant plus que la marchandise provenant de Chine a envahi les lieux. Celle-ci trouve naturellement preneur puisque elle est proposée à des prix imbattables. L'article peut coûter seulement entre 400 DA et 500 DA. « L'essentiel est de porter des vêtements neufs le jour de la fête », confie un acheteur peu regardant sur la marque. L'aïd n'est pas que pour les enfants, les adultes aussi se font plaisir et les boutiques représentant les grandes marques mondiales qui se sont installées en Algérie et particulièrement à Oran incitent à l'achat par les ventes promotionnelles qu'elles proposent. A titre indicatif, la boutique PUMA propose une réduction pouvant atteindre 50% sur tous les articles vendus. Ainsi, une paire de chaussures de sport qui coûtait 7 500 DA est proposée à seulement 3 500DA. Le représentant local de Nike propose une réduction de 10 à 20%. Ici, la clientèle est moins nombreuse mais ne lésine pas sur les dépenses.