Les locataires de l'immeuble des enseignants jouxtant l'école primaire El Mokrani sont priés « d'aller laver leur linge sale ailleurs » que dans les buanderies situées au rendez-de chaussée du bâtiment. Le président de l'APC a « fait occuper les locaux par une famille pour nécessité de recasement ». Depuis, les locataires multiplient les appels pour une reconsidération de la décision prise, avec à l'appui pour argument le caractère « indissociable » des buanderies avec les logements qu'ils occupent, pour certains d'entre eux depuis l'indépendance. La première action a été de s'opposer de manière plutôt énergique contre l'installation de la famille recasée. Il aura fallu l'intervention de la force publique. Il est impossible de trouver un terrain d'entente, le P/APC « ayant fermé les portes du dialogue » déploreront les locataires. Pis, font-ils remarquer, il faut croire que la « mission de centre de transit » est désormais consacrée dans ce lieu. Puisque, nous apprennent-ils, la première famille partie, une autre est venue la remplacer. Et pour signifier l'aspect irréversible de la nouvelle affectation dévolue aux locaux de la « discorde », un huissier aurait été sollicité par l'APC pour que soit procédé à leur « nettoiement » des affaires qui y sont remisées. Les locataires ne trouveront qu'un moyen pour contester, c'est de placer un cadenas au portail d'entrée. Le syndicat des directeurs d'écoles primaires s'est mis de la partie, en organisant un sit-in de protestation devant le siège de la daïra. Des chefs d'établissements, qui jusqu'à la présente manifestation se montraient bien « discrets » derrière leurs bureaux, sont venus défendre la cause de leurs collègues. Mais il y avait aussi, à côté des plaignants, des syndicalistes des autres branches de la corporation, des enseignants, des amis… M. Benchallal, membre du bureau de wilaya du syndicat a, pour résumer le mot d'ordre du sit-in , déclaré qu'il est demandé au chef de daïra, une annulation de la décision du P/APC.