La situation des immeubles du centre de Aïn El Hammam n'évolue pas dans le sens souhaité par leurs locataires. La décision, attendue avec appréhension, vient de tomber comme un couperet sur les têtes des habitants des bâtiments 14 et 15, situés sur la place du marché. Les immeubles fragilisés par le glissement de terrain, constituant de ce fait, une menace pour les vies et les biens, seront démolis incessamment. Jeudi matin, une commission composée de fonctionnaires de l'APC, accompagnés d'un huissier de justice et de policiers, a rendu visite à leurs occupants pour leur signifier, de quitter leurs habitations, dans un délai d'une semaine. Selon des locataires, aucune décision écrite ne leur a été remise. « Des promesses de recasement, dans les nouveaux bâtiments qui viennent d'être livrés à Aït Yahia, nous ont été faites par les autorités », affirme un locataire, qui déclare n'avoir pas reçu de décision d'attribution. Les commerçants du rez-de-chaussée (une dizaine, environ) refusent eux aussi de sortir. « Nous n'avons reçu aucune promesse de recasement, on nous demande d'évacuer les lieux, sans contrepartie. Nous avons des familles à nourrir. Qu'allons-nous devenir ? Qu'on nous donne au moins des arrêtés d'expulsion, pour que nous puissions faire valoir nos droits plus tard », tonne l'un d'eux. Or, il se trouve qu'à l'ex-Michelet, il n'y a ni logement, ni local et encore moins de terrain à bâtir. L'APC a chargé des ouvriers de clôturer le périmètre considéré dangereux. Des piquets ont été posés devant les bâtiments concernés, réduisant ainsi la chaussée de moitié. Quant aux autres immeubles, bien qu'ils présentent des fissurations, ils ne sont pas concernés, pour le moment, par cette évacuation.