L'option Rabah Saâdane (comme sélectionneur) se précise. Jeudi, il a été reçu pendant trois heures par le président Hamid Haddadj, au siège de la FAF. Les deux hommes ont qualifié ce rendez-vous de « rencontre très fructueuse et encourageante pour la suite des événements », ont-ils souligné lors de notre contact. Interrogé sur le contenu de la réunion qui a regroupé les deux hommes, Rabah Saâdane souligne : « Nous avons abordé beaucoup de sujets liés à la mission de sélectionneur avec tous les aspects liés à cette fonction. Le président a présenté les grandes lignes du projet de la fédération. Une concordance de vues s'est dégagée. J'ai exprimé mon point de vue sur la mission et les objectifs assignés au futur sélectionneur et j'ai trouvé en Hamid Haddadj un excellent interlocuteur », fait remarquer celui qui est fortement pressenti pour diriger la sélection lors de ses prochaines sorties. Le contact Haddadj-Saâdane met fin, définitivement, au chapitre Jean Michel Cavalli. L'entraîneur français a été informé de cette issue durant le week-end. La décision de ne pas reconduire le contrat de l'ex-sélectionneur sera rendue publique au terme de la réunion du bureau fédéral prévue mardi à Dély Ibrahim. Sollicité à son tour sur la rencontre de jeudi, Hamid Haddadj révèle : « Elle (la rencontre) a été très positive et nous a permis d'avancer sur beaucoup de points. Je lui ai exprimé nos souhaits concernant l'avenir immédiat de l'équipe nationale qui va aborder bientôt d'importantes échéances et surtout comment envisage-t-il l'aboutissement du projet ambitieux que nourrit la fédération. A son tour, il a fait part de quelques préoccupations liées au fonctionnement de l'équipe nationale, c'est-à-dire le choix des staffs, les prérogatives liées au poste et à la responsabilité qui va avec ». Rabah Saâdane a manifesté sa « disponibilité à diriger la sélection », dixit celui qu'un membre du bureau fédéral qualifie « d'unique alternative de la prochaine et difficile étape qui attend la sélection nationale. Conscient de la tâche titanesque qui l'attend et surtout des objectifs qui vont lui être assignés (qualification à la CAN 2010 et la Coupe du monde 2010), le concerné a posé ses conditions qui se résument à ce qui suit. La liberté de choisir les hommes qui travailleront à ses côtés au niveau de tous les staffs (sportif, administratif, médical). Il a abordé sa rencontre avec le président avec un plan et une vision résolument tournés vers le futur et la performance. Sur ce sujet, il avoue : « Le challenge ne me fait pas peur. Il s'agit de bien l'approfondir pour maîtriser tous ses contours. Rien ne doit être laissé au hasard. Mes plans de bataille sont prêts ». Il a déjà finalisé la carte du staff technique qui l'accompagnera dans sa mission. « A mes côtés, il y aura un conseiller technique qui assurera le lien avec les joueurs avec qui il sera proche, un entraîneur adjoint qui répond à un profil bien déterminé, c'est-à-dire avoir été un ancien international, ex-professionnel, avoir exercé la fonction d'entraîneur et un entraîneur de gardiens de buts. Mon projet s'étend à la sélection espoirs qui doit être l'antichambre de l'équipe nationale. Le conseiller travaillera en collaboration avec le staff de la sélection espoirs. Je m'impliquerai dans le choix de ce staff en étroite collaboration avec le DEN en place (Fodil Tikanouine). Les membres du staff technique de la sélection espoirs seront chargés de missions ponctuelles au profit de l'équipe nationale (superviser des joueurs, des adversaires, établir des fiches, analyser les données sur nos adversaires ...) ». Vaste programme. A priori, le chantier ne lui fait pas peur. Il le dit clairement : « La qualification à la CAN 2010 est dans nos cordes et nous sommes tenus de la réaliser. Réaliser la même performance pour la Coupe du monde 2010 sera plus difficile », note celui qui a dirigé les Verts au mondial mexicain 1986. Le président de la FAF fait remarquer : « Le plus important, pour l'heure, c'est de ne pas perdre de temps. La mise en place, très rapidement, d'un staff technique nous permettra d'aborder les prochains rendez-vous dans de bonnes conditions. Nous n'avons pas le droit de les rater »,, s'exclame le patron du football algérien. Gagner du temps en matière de recrutement d'un successeur de Jean Michel Cavalli fait partie de la stratégie de la FAF. Tous les éléments constitutifs du dossier « recrutement d'un sélectionneur » seront abordés mardi par le bureau fédéral. « Il sera déterminant et fixera les orientations pour les mois à venir », souffle un membre de cet organe.