Cent six listes pour les 24 APC et 5 listes pour l'APW ont été déposées. Sept partis, le FLN, le RND, le FNA, El Islah, Nahda, MSP et le PT sont en compétition. Ainsi, seuls les conservateurs, les nationalistes et les islamistes sont en lice auxquels il faut ajouter 7 listes d'indépendants pour les APC. Aucune formation connue de la mouvance démocratique et républicaine pourtant présentes aux dernières législatives ne s'est lancée dans la course aux sièges locaux. « Les citoyens propres et honnêtes qui feraient de bons candidats et de bons gestionnaires, explique un observateur averti des mœurs politiques locales, ne viennent plus frapper à la porte des partis quels qu'ils soient. Ils refusent catégoriquement de s'engager dans la bataille quand ils sont sollicités pour garnir une liste. Ils savent qu'ils n'ont aucune chance et que c'est peine perdue d'affronter la machine à truquer les élections et la corruption politique qui est devenue un véritable marché avec son business. La meilleure preuve en est ce nomadisme des candidats qui vont et viennent d'une formation à une autre au gré des scrutins. » Une conséquence de la manipulation répétitive des élections à laquelle est venue s'ajouter, cette fois-ci, la disqualification décidée par Zerhouni à l'égard des partis dont la taille est préfabriquée par le truquage des scrutins.