Hommage à Mohamed Touri pour ce 2e Festival après celui réservé, en 2006, à Abdelkader Farrah : le théâtre s'invite et s'installe sur les hauteurs de Médéa du samedi 27 octobre au jeudi 1er novembre. Huit productions seront en compétition pour la Grappe d'or ; une distinction qui n'avait pas été décernée en 2006, faute d'une qualité intrinsèque de l'une des œuvres en compétition. Boumerdès, Oran, Tlemcen, Djelfa, Sétif, Alger, M'sila et... Médéa sur la ligne de départ. Cette dernière, ville organisatrice, n'avait pas été présente en 2006 et le « scandale », selon les dires de quelques présents à l'époque, est comblé cette fois-ci. Toutes les pièces qui concourent sont de création récente et l'ouverture, ce samedi, aura lieu avec la représentation du Fleuve détourné de Fatima Aït El Hadj, du TR Béjaïa, pièce lauréate du Festival national du théâtre professionnel 2006. Le jury du festival, présidé par Nourredine Amroune, a sélectionné pour la compétition cette année Fen fi el-Mazade, de l'association théâtre et musique Bencheneb de Médéa, Zawadj Académie, interprétée par Masrah El-Bahdja d'Alger, El Bulldozer, une pièce produite par la troupe théâtrale de Boudouaou (Boumerdès), Dari Wahdi, de l'Atelier de théâtre libre d'Oran. Djelfa avec El Messatiche Et Tleta (les trois moustaches), produite par la troupe Es-Sourrour, Tlemcen avec Leïlet El Assel (nuit de noces), Sétif avec El-Dainassor (le dinosaure) et M'sila présentant Taouret el Abid (la révolte des esclaves) vont se disputer la première Grappe de l'histoire du Festival qui a pu s'ancrer finalement dans la wilaya du Titteri, concrétisant la promesse faite en 2006 par M. Benguettaf au nom de la ministre de la Culture. Mohamed Touri, natif de Blida, sera à l'honneur durant une semaine. Le mérite de ce comédien est incontournable, du fait de l'empreinte qu'il aura laissée au 4e art en Algérie durant les années d'occupation coloniale. Atteint d'une maladie incurable, il mourut en 1959, à 45 ans, et fut enterré à Blida. Rares sont les personnes qui sont au courant de son emprisonnement à Serkadji après son arrestation en 1956. Les organisateurs ont pensé à l'animation dans les cités universitaires et à Berrouaghia, avec la présentation de plusieurs monologues où les noms de Kamel Bouakkaz, Hamid Achouri et El Amri Kahouane figurent. Six jours de rire dans une région où il n'est pas facile de dérider le citoyen : il faut le faire et être présent.