Le duc d'York, le prince Andrew, est arrivé hier à Alger à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires britanniques dans le cadre d'une visite de travail. Le prince Andrew, le deuxième fils de la reine Elisabeth II, a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international d'Alger par le ministre des Finances, Karim Djoudi. Le prince Andrew effectue cette visite à caractère économique en tant que représentant du Royaume-Uni en charge du commerce extérieur et de l'investissement. Dans une déclaration à la presse, le prince Andrew a indiqué que cette visite, première du genre, « vise à examiner les moyens de renforcer les relations de coopération économique entre l'Algérie et le Royaume-Uni ». Pour sa part, M. Djoudi a indiqué, selon l'APS qui a rapporté l'information, que les entretiens qu'il aura avec le représentent du Royaume-Uni et les membres de la délégation qui l'accompagne porteront notamment sur les domaines financier et bancaire entre les deux pays. Dédiée exclusivement à l'économie, la visite du duc d'York à Alger reflète sans nul doute la croissance soutenue des relations bilatérales notamment après la visite historique du président Bouteflika au Royaume-Uni en juillet 2002. La visite du chef de l'Etat avait été couronnée par la signature de plusieurs accords, tandis que d'autres sont encore au stade des négociations, tel l'accord portant sur la non-double imposition. Les échanges économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ont enregistré un bond qualitatif, après l'entrée en vigueur de l'accord Sonatrach-British Petroleum (BP) au mois de juin 2005 portant sur l'exportation de gaz liquéfié algérien vers la Grande-Bretagne. La valeur des exportations algériennes s'est élevée, rappelle-t-on, en 2006, à 962,297 millions de livres sterling (une livre sterling équivaut à 2,0474 dollars), soit une hausse de plus de la moitié de la valeur des exportations algériennes vers le Royaume-Uni en 2005 (465,030 millions de livres sterling). L'Algérie devient ainsi le deuxième exportateur arabe vers la Grande-Bretagne et le cinquième exportateur des pays hors-Union européenne (UE) vers ce pays. L'Algérie occupe également le troisième rang en matière d'exportation de gaz liquéfié vers la Grande-Bretagne (5% de la consommation qui devrait atteindre 12% au cours des prochaines années). Les relations entre les deux pays sont appelées à se développer et à se diversifier davantage à la faveur du renforcement de la présence britannique dans le secteur de l'énergie en Algérie. BP est le premier investisseur en Algérie avec un total de 4 milliards de dollars d'investissements. L'Algérie et la Grande-Bretagne ont convenu, au cours de la deuxième session du comité algéro-britannique sur les relations bilatérales tenue en juillet 2007 à Londres, de soutenir les relations de coopération dans les secteurs économique, sécuritaire, militaire, culturel et éducatif.