A l'occasion de la Journée nationale de l'artisanat, la chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Blida a organisé une exposition artisanale au centre des affaires El Wouroud, sis à Bab Dzaïr. Cette exposition a connu la participation d'une vingtaine d'artisans. Broderie, gâteaux, poterie, céramique et autres travaux manuels étaient présents à cette exposition. L'ouverture de cette exposition a été faite par le wali de Blida accompagné du secrétaire général au ministère des Petites et Moyennes entreprises et de l'Artisanat qui ont visité tous les stands et discuté avec les jeunes artisans. « Nous souhaitons par de telles expositions encourager les jeunes et les inciter à choisir ces métiers », dira le SG au ministère des PME-PMI et de l'Artisanat qui ajoutera : « Nous avons mis à la disposition des jeunes artisans un don qui varie selon les besoins mais qui ne dépasse pas les 600 000 DA. Si jamais le fonds que demande le jeune artisan dépasse cette somme, il sera immédiatement dirigé vers l'Ansej ou la CNAC. » Ces deux institutions étaient présentes dans ce salon pour informer le jeune chômeur et s'approcher encore plus de cette frange sensible de la société. « La Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) s'occupe du chômeur promoteur âgé de 35 à 50 ans et essaye de financer son projet en collaboration avec les banques », dira la représentante de la CNAC de Blida qui ajoutera : « Il est vrai que certaines conditions sont parfois très décourageantes, telles que l'obligation d'être enregistré auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi depuis au moins six mois, n'avoir pas exercé une activité pour son propre compte depuis au moins 12 mois et enfin, la nécessité d'être en mesure de mobiliser un apport personnel comme contribution au montage financier du projet. » Ce sont des conditions qui découragent, sachant que le chômeur a besoin d'une solution rapide et efficace. « On ne peut pas rester au chômage pendant six mois et n'exercer aucun commerce pendant une année », avouera un chômeur qui est venu demander des renseignements auprès du stand de la CNAC. Le deuxième problème qui freine les chômeurs promoteurs est, selon la représentante de la CNAC, le rejet des dossiers par les banques. « Malgré les conventions qui existent entre la CNAC et les banques et la présence du fonds de garantie, les banques se montrent très réticentes », avouera notre interlocutrice. On apprendra que pour la CNAC, seul le chômeur promoteur, une fois le dossier déposé, devra défendre son projet devant un comité de sélection et validation composé d'un représentant de la CNAC et de la banque. Vers la fin de son passage, il aura la décision finale des fournisseurs (banque et CNAC). Selon la même source, les banques ont tendance à privilégier les universitaires parce qu'ils sont conscients et convaincants. « Pour ce qui est de la région de Blida, nous avons compté 2481 dossiers déposés, dont 131 pour des femmes. Pendant la période du 1er janvier au 31 octobre dernier, le secteur le plus demandé est celui des transports avec 146 dossiers suivi des services avec 73 dossiers, le secteur de l'agriculture avec 3 dossiers seulement et aucun dossier pour le secteur de la pêche », avouera Mme Benamara, représentante de la CNAC à la foire de l'artisanat et des métiers. En attendant que l'Etat trouve une solution pour faciliter l'obtention des crédits en obligeant les banques à financer ou en créant une banque spécialisée dans le financement de projets CNAC et Ansej, les chômeurs blidéens et d'autres régions se retrouvent entre le marteau et l'enclume, entre la patience et la délinquance.