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La jeunesse frappée de plein fouet
Chômage à Draâ El Mizan
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2007

Draâ El Mizan se réveille chaque jour avec la gueule de bois. Elle traîne comme une tare sa jeunesse au lieu de constituer un atout pour le développement. Les jeunes de la commune et des localités avoisinantes sont rongés par l'oisiveté.
Tout le monde semble percevoir cette situation comme une fatalité. Tout au long des boulevards de la ville, à chaque coin, à chaque ruelle, des petits groupes de jeunes se forment. Debout, assis où adossés contre un mur, des centaines de jeunes dont l'âge varie entre 17 et 35 ans sont tout le temps dans les mêmes endroits, à la même heure. Les places les plus prisées sont les trottoirs, les stations de transport, les devantures des magasins et surtout les alentours des lycées. Les plus audacieux ont édifié des baraques de fortune où ils vendent des cigarettes et des friandises. « Ça me permet, tant bien que mal, d'acheter un pantalon, des chaussures et mon sandwich de midi. Pour d'autres choses, je compte sur Dieu », se lamente un jeune propriétaire d'une de ces centaines de baraques. Dans les cafés de la rue principale, il est impossible de dénicher une chaise vide pour s'asseoir. « Du matin au soir, des jeunes, souvent des amis, élisent domicile ici ! Ils commandent des cafés et ils causent toute la journée jusqu'à la fermeture », dit un cafetier, visiblement trop gêné de ce marasme permanent qui a atteint une bonne partie de la catégorie juvénile. Certains n'hésitent pas à témoigner. Saïd, âgé de 37 ans, est célibataire, sans aucune formation ni diplôme. Sa situation ressemble à tant d'autres. « Après avoir effectué mon service national en 1992, j'ai commencé à travailler comme manœuvre chez les entrepreneurs privés. Mais, à chaque fois que je réclame mon assurance sociale je me retrouve vite au chômage. Ça fait quinze ans que je bricole ainsi sans aucune perspective et aucun centime mis de côté ! Heureusement je ne suis pas marié, sinon je deviendrais fou », dit-il. Le taux de chômage élevé est confirmé par les instances chargées du dossier. Ainsi, selon le responsable de l'agence locale de l'emploi, Youcef Boumrar, le nombre de demandeurs d'emplois, pour le premier semestre de l'année en cours, s'élève à 1967 contre seulement 433 offres d'emplois enregistrées durant la même période, cela en plus des 41 contrats de préemplois accordés aux diplômés de notre région. Il a ajouté : « 35% de ces chômeurs ne disposent d'aucun niveau d'instruction et 76,2% sont des primo-demandeurs. Cela veut dire qu'ils n'ont jamais travaillé, ce qui pose énormément des difficultés d'insertion. » Néanmoins, le même responsable est optimiste, compte tenu de différents projets que lancent actuellement les communes. Surtout ce qui a trait au secteur du bâtiment qui représente 45% de la clientèle de l'agence. Mais pour de nombreux jeunes interrogés sur ce genre d'activités, ils déclarent qu'elles sont intermittentes et sans avenir. « Nous recherchons un emploi stable et avec une prise en charge sociale. Etre un manœuvre ou un aide-maçon dans notre pays avec 500 DA la journée, c'est la destruction de notre santé », disent-ils. Un manque flagrant est à relever également au niveau des infrastructures culturelles et de loisirs. Hormis la maison de jeunes qui est dépourvue de tous les moyens, selon un membre de l'association culturelle Taneflit. La salle omnisports, effondrée suite aux intempéries de 2005, n'est pas encore réhabilitée. La salle de cinéma Al Maghreb demeure fermée depuis plusieurs années. « Les jeunes souffrent du manque flagrant en matière d'informations et d'orientations. Nous accueillons dans notre siège des personnes qui ont des capacités potentielles de réussite importantes, mais avec l'absence d'encadrement, les initiatives sont inhibées », souligne le secrétaire général de cette association. Cette morosité n'est malheureusement pas sans répercussion sur le quotidien de cette jeunesse. La première conséquence inévitable est la banalisation de la violence qui a atteint des proportions alarmantes. Aucune journée ne passe à Draâ El Mizan sans qu'une agression physique n'ait lieu ou un vol perpétré ici et là. Partout, c'est l'insécurité. « La ville se vide rapidement vers 18h. Les commerçants baissent leurs rideaux », affirme un résidant. L'autre visage de cette misère est la vente et la consommation de stupéfiants de tout genre, affirme-t-on. Sur ce point, les jeunes, que nous avons interrogés, ont tous refusé de s'exprimer par peur de représailles, ont-ils soutenu.

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