Retenez bien ce label : Radio Dzaïr. C'est la première « cyberadio » algérienne qui se voue au rayonnement international de notre musique. Pour la « capter », rien de plus simple : taper www.radio-dzair.com. En cliquant sur le lien, s'ouvre le site avec cette annonce : « La première webradio en Algérie 100% musicale » Une autre mention indique : « En direct d'Alger » suivie de la voix de Mourad Djaâfri qui fredonne : « Ana nebghik ya dzaïr, ana nebghik » (Je t'aime Alger je t'aime). Radio Dzair est née en juin 2006 à l'initiative de Fréquence Sud, une boite de communication spécialisée dans les nouvelles technologies et les sites Web. Elle doit plus exactement son existence à un professionnel chevronné du monde des médias, un ancien de la Radio algérienne : Samy Slimani. On dit de lui que c'est un virtuose des NTIC. D'ailleurs, il a animé pendant quatre ans « Génération Internet » sur les ondes de la radio hertzienne. Radio Dzaïr rappelle d'une certaine manière la première formule de Radio El Bahdja — à la création de laquelle d'ailleurs Samy Slimani n'est pas étranger —, soit une radio dédiée totalement à la musique. Un autre grand professionnel de la radio, Aziz Farès pour ne pas le nommer, ancienne voix de référence sur Alger Chaîne III, s'est joint à l'aventure et de ce tandem de choc, allait naître donc cette aventure radiophonique unique en son genre. On le disait : il s'agit ni plus ni moins que de la première radio algérienne en ligne. « Depuis plus d'une année, Radio Dzaïr, première radio algérienne privée, diffuse 24h/24, 7jours/7, ses programmes sur le Web en proposant un programme varié axé sur la musique algérienne et a su se tailler une place honorable dans un paysage médiatique national et international particulièrement concurrentiel », dit Aziz Farès et, par ailleurs, vice-président de Radio Dzaïr. « Le besoin exprimé par un auditoire de plus en plus large grâce à la technologie offerte par Internet, nous a incité à diversifier nos programmes afin de répondre aux nombreuses attentes du public », poursuit Aziz Farès. Radio Dzaïr se veut le plus près possible des goûts de ses auditeurs. Aussi, ont-ils le choix entre plusieurs créneaux : musique andalouse, chaâbie, raï, kabyle, sahraoui, chaouie, souligne l'ancien animateur de « Légendes urbaines » sur la III. Diffusée donc via le Net, Radio Dzaïr inaugure une ère nouvelle de radios alternatives qui, déjouant l'écueil structurel du verrouillage des ondes dans un champ obstinément fermé aux radios libres au moment où un pays comme le Mali en compte en pagaille, seront appelées à investir un terrain aux possibilités infinies. « La qualité de diffusion sur Internet est d'ores et déjà maîtrisée et notre auditoire peut être recensé sur l'ensemble de la planète », dit Aziz Farès. « Même si l'idée de création d'une radio musicale sur Internet n'est pas d'aujourd'hui, les évolutions techniques nous ont permis de réaliser notre projet. Notre motivation première est de créer une passerelle entre les Algériens établis à l'étranger et leur pays. C'est surtout une radio musicale pour les passionnés de la musique algérienne, dans toute sa richesse. C'est également une radio qui fait la promotion de la musique algérienne sur Internet, là où elle ne trouvait pas une grande place », explique Samy Slimani dans une interview accordée à notre journal (El Watan du 13 nov. 2006) avant de poursuivre : « Notre qualité de son n'a rien à envier à une radio FM et pourtant nous diffusons sur Internet. Prochainement, nous diffuserons en 32kbps. Ce qui permettra à tous les Algériens, même avec un débit minimum tel qu'avec un modem de 56 kbps, d'écouter Radio Dzaïr toujours avec cette même qualité de son. C'est là l'innovation majeure. L'autre est que nous pouvons transmettre un signal audio compatible avec la téléphonie mobile de la dernière génération », Samy Slimani révèle ainsi la potion magique de sa webradio en misant sur le pack « mobile-radio-Internet ». Maintenant, Radio Dzaïr entend s'assurer des parts d'audience et de marché autrement plus consistants en ciblant un public de plus en plus large. « Nos objectifs sont ambitieux et nous remercions le public qui nous fait déjà confiance à travers le monde en souhaitant que de nouveaux auditeurs et partenaires se joignent à nous dans le but de promouvoir la culture algérienne en nous appuyant sur un outil performant de communication », conclut Aziz Farès.