Cette rencontre scientifique de deux jours, organisée par les laboratoires Roche et qui regroupe plus de 200 spécialistes algériens, fait le point sur les différentes nouvelles perspectives thérapeutiques issues de la recherche scientifique. Il s'agit de la prise en charge des cancers de l'estomac, du sein, du poumon et des lymphomes. « La prise en charge du cancer est variable selon le profil de la tumeur définie à partir de l'examen clinique du patient et des caractéristiques observées », ont tenu à signaler les spécialistes. Toutes ces nouvelles thérapies indiquées dans les différents cancers ont montré à travers des études récentes leur efficacité. Dans le cancer du sein, il est important, selon les intervenants, de signaler que de nouveaux traitements donnent des résultats spectaculaires tout en précisant dans une forme connue, à savoir l'augmentation du récepteur HER2 à la surface de cellules tumorales. Selon le Dr Chaher, du laboratoire anatomie pathologie au centre Pierre et Marie Curie à Alger, ce test est systématiquement effectué chez les patientes, « chose qui n'est pas encore réalisée dans les différents centres du pays », a-t-elle regretté. Elle plaide ainsi pour la généralisation de cet examen au niveau des différents laboratoires et une uniformisation des techniques à travers des formations au profil des pathologistes. Selon elle, une quarantaine de prélèvements sont effectués par semaine au niveau de son service. « 20 à 30% de ces prélèvements sont malins et nécessitent une prise en charge immédiate », a-t-elle indiqué en précisant que le CPMC reçoit près de 2000 malades par an. Le traitement de cette forme de cancer du sein avec la chimiothérapie en association avec de la trastuzumab permet, selon le Pr M. Marty de l'hôpital Saint Louis à Paris, de doubler la durée de vie des patientes et une meilleure qualité de vie. « Elles sont 20% des femmes à présenter ce cancer. Ce traitement diminue de 50% le risque de développer des métastases et double le taux de guérison. Une durée de vie médiane d'une patiente est de 18 mois. Avec la combinaison de la chimiothérapie et du trastuzumab, la durée de vie atteint les 40 mois. Ce traitement aussi a prouvé son efficacité dans ce type de cancer avec métastase. L'on assiste à une disparition transitoire des métastases, ce qui permet à la malade d'avoir une meilleure qualité de vie », nous a-t-il expliqué. « Avec une moyenne de 200 malades, le trastuzumab devrait être mis à la disposition des malades et à utilisation égale », a-t-il ajouté. D'autres traitements qui ont aussi démontré leur efficacité dans le traitement du cancer du sein ont été également présentés avec des études validées comme l'Avastin, le Xeloda dans le traitement du cancer colorectal et le Bondronat dans le traitement des métastases osseuses. La journée d'aujourd'hui sera consacrée à la prise en charge des lymphomes et des tumeurs hématologiques.