L'hôtel El Mokhtar de Sétif a servi de cadre, du mercredi 21 au jeudi 22 novembre, à des ateliers de formation à l'intention d'une vingtaine de journalistes des différents bureaux d'El Watan de l'est du pays. Cette première session à l'Est, qui sera suivie de trois autres dans autant de régions, s'est ouverte en présence du directeur de la publication, Omar Belhouchet, entouré du modérateur et conférencier Belkacem Mostefaoui, ainsi que des universitaires Brahim Brahimi et Belkacem Ahcène-Djaballah. Le choix de la date pour la tenue de ce séminaire porte tout un symbole. En effet, le 22 novembre correspond au cinquième anniversaire de la disparition de notre collègue de Tébessa, Abdelhai Beliardouh, victime d'un « assassinat-suicide » pour reprendre les termes de l'infatigable Belkacem Mostefaoui. Dans son allocution d'ouverture, Omar Belhouchet, directeur d'El Watan, a insisté sur la nécessité d'œuvrer en vue de la production d'un journal bien fait, qui réponde aux attentes des lecteurs. C'est dans cette optique que s'inscrivent des formations destinées à accompagner les avancées réalisées dans les domaines économique et industriel en référence, notamment à l'acquisition de rotatives en partenariat avec le quotidien El Khabar. Abordant ce qu'il désignera de nouvelle ère, Omar Belhouchet notera les défis que le métier de journaliste devra relever, principalement pour ce qui a trait au respect des règles de la profession et à l'attachement à la déontologie. Aussi, après les chantiers menés pour mettre sur pied des imprimeries, d'autres projets, ajoutera le directeur d'El Watan, sont à l'état d'ébauche, notamment dans la maîtrise du circuit de distribution ou encore la confection du journal du vendredi. La présentation et la discussion du projet gouvernemental relatif au statut du journaliste a été le thème du 1er atelier animé par le Pr Brahim Brahimi, qui relèvera l'importance de ce document permettant de combler le vide concernant l'organisation de la corporation journalistique, et surtout le volet protection du journaliste, en dépit des omissions relatives aux droits d'auteur. Brahim Brahimi retracera, à l'occasion, les différentes étapes ayant jalonné la législation algérienne dans le domaine, non sans s'appesantir sur la circulaire de 1973, élaborée sous la houlette du regretté Mohamed-Seddik Benyahia, lorsqu'il était ministre de l'Information. L'universitaire et journaliste Belkacem Ahcène-Djaballah animera le 2e atelier au cours duquel il présentera les techniques de documentation en journalisme. Les outils, ne cessera-t-il de dire, dépendent essentiellement de l'organisation de la documentation et des sources du journaliste. Regrettant le peu de considération donné à la documentation de presse, il préviendra qu'internet ne résout pas tous les problèmes qui se posent dans ce domaine, d'autant plus qu'il n'existe pas de banques de données algériennes, et ce, en dépit de l'annonce de la mise en place d'un réseau intergouvernemental (RIG). Enfin, le troisième atelier, dirigé par l'universitaire Belkacem Mostefaoui, se penchera sur l'acte journalistique à travers le genre reportage, agrémenté par le visionnage d'un documentaire didactique.