La route principale traversant le lotissement haouch Attar à Dar El Beïda a été coupée par la faute d'un constructeur indélicat. En empiétant sur la chaussée, cet entrepreneur a coupé une partie de la voie et n'a pas hésité à couper l'autre, il y a un mois. Seule solution engagée : la mise en place de barricades pour cacher le cratère de plusieurs mètres de profondeur. « Au lieu de respecter les 5 mètres réglementaires exigés par les autorités locales, le propriétaire, qui a bénéficié d'un permis de construire de l'APC, a creusé plus de 8 mètres, faisant fi de la réglementation », s'indignent des résidants contre pareille pratique. Néanmoins, les travaux n'ont pu être menés à terme et le chantier est abandonné depuis plusieurs jours déjà. « Les travaux entrepris à la hâte ont commencé en janvier. Le propriétaire a engagé de grands travaux, sans qu'il soit capable de les terminer. Un poteau de Sonelgaz s'est effondré et les installations électriques raccordées sans respect des normes. Preuve que le mis en cause a des entrées partout, les conduites d'eau potable ont été déviées », assurent les habitants. Plus grave encore ; pour faire remonter un engin à l'intérieur du cratère, il a fallu casser des parois, endommageant gravement les fondations d'une habitation mitoyenne au chantier. « La menace d'un effondrement n'est pas à écarter, d'autant plus que deux poteaux ont été cisaillés », assure Belkacem, en indiquant qu'il a fait sortir sa famille durant deux mois, de crainte de voir sa bâtisse s'écrouler. Les résidences et les commerces en souffrent également. L'accès des habitants des bâtiments de la résidence El Amel vers le parking a été obstrué et ils ne peuvent, de ce fait, avoir accès à leur parking. « Le mur d'enceinte et les arbres sont tombés et les caves se trouvent inondées à cause des travaux réalisés par une personne qui n'a pas donné signe de vie depuis 4 mois », soutiennent les résidants qui voient ainsi donc les espaces communs endommagés. Aussi, les habitants du lotissement sont obligés de faire un détour par El Qaria ou passer par la cité du 5 Juillet. Il faut compter sans les désagréments causés au riverains et les enfants qui ne peuvent plus jouer à l'extérieur. Selon les protestataires, aucune autorité à Dar El Beïda, qu'il s'agisse de l'exécutif communal, du secrétaire général de la commune, des services de sécurité, « maintes fois mis en garde », n'a pu engager des procédures pour faire cesser les travaux. « L'immunité doit cesser », insistent les résidants qui attendent des solutions immédiates .