Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, clôturera aujourd'hui à Oran les travaux de la 2e conférence internationale sur la recherche et développement qui se déroule, depuis hier, à l'hôtel Sheraton sous l'intitulé générique « Quel partenariat pour une R&D performante ». Le ministre profitera de sa présence à Oran pour effectuer une visite sur site et inspecter les nouveaux projets entamés localement, dont la centrale thermique de Bir El Djir, la station de dessalement de l'eau de mer de Mers El Hadjadj et le complexe d'ammoniac et d'urée d'Arzew. Mais le projet sur lequel est basé le séminaire reste sans conteste le centre de recherche Aval lancé en juin 2005 et qui devra être réceptionné en 2011. Evoqué autant par M. Feghouli, vice-président de l'activité Aval et Mohamed Meziane, PDG de Sonatrach, qui ont prononcé des allocutions introductives que Mme Djellas, responsable de l'organisation de la conférence, le centre en question, pour lequel un avis d'appel d'offres est déjà lancé, devra concerner entre 200 et 300 personnes dont majoritairement des chercheurs nationaux et internationaux de haut niveau. Si la coopération reste un leitmotiv au sujet de ce projet, à court terme, son objectif sera de répondre aux besoins (maîtrise et optimisation des technologies) de l'activité Aval. « Résoudre les problèmes qui se posent déjà au fonctionnement des structures existantes est en soi un vaste domaine de recherche », atteste l'intervenante. Le centre compte ensuite développer les recherches dans les domaines énumérés par Mme Djellas, de la catalyse, de la corrosion, de la simulation et l'optimisation des procédés ainsi que de la sécurité industrielle. Dans le cadre du partenariat proprement dit, le centre s'intéressera également à la génération d'électricité, la climatisation, le traitement et le dessalement de l'eau de mer, la photocatalyse, le génie chimique et les matériaux innovants, l'hydrogène solaire, les sels fondus, etc. Si les intervenants s'accordent à considérer que la recherche soit généralisée à toutes les activités liées à la demande énergétique, y compris en amont de Sonatrach (exploration, optimisation de la production dans les gisements existants ou ceux qui n'ont pas pu jusque-là être exploités, etc.), le souci de l'environnement, notamment les exigences futures, est également pris en compte. A propos de perspectives, c'est l'intervention de Jan Ban, chercheur au département des études énergétiques pour l'OPEP qui a retenu l'attention. Ses projections pour 2020 faites sur la base de références de la situation du secteur des hydrocarbures en 2006 prévoient un accroissement continu de la demande mondiale avec l'entrée sur scène des pays émergents conduits par la Chine et l'Inde. De 7 milliards de barils/jour, on prévoit une demande excédant 18 milliards en 2020. Pour faire face à la demande, les investissements devraient, selon lui, atteindre 455 millions de dollars pour augmenter les capacités de raffinage, jugées insuffisantes aujourd'hui. En aparté, M. Ban a expliqué que ces investissements peuvent être consentis autant pas les pays qui enregistreront une forte demande énergétique que les pays producteurs intéressés par la vente de produits finis pour une meilleure plus-value.