Le pire est que cette pénurie, ayant débuté à l'Aïd El Kebir, a coïncidé avec une vague de froid intense, qui frappe la région depuis près de deux semaines. Cette situation suscite la colère et le mécontentement des habitants des communes de la wilaya, notamment ceux habitant les régions rurales, toujours sans gaz de ville. Les citoyens de la commune du chef-lieu de wilaya ne sont pas non plus épargnés par ce casse-tête, bien qu'ils aient bénéficié du projet de raccordement au gaz de ville, dont le taux a dépassé les 90%. Le projet en question n'a touché que quelques grands quartiers de la commune d'El Oued, alors que d'autres secteurs populaires, à savoir Sidi Mestour, Ouled Ahmed, Telaïba et le 8 Mai n'en ont pas bénéficié. Les chaînes interminables devant les stations d'essence et dans les locaux des revendeurs privés pour « arracher » une bouteille de gaz sont un vrai calvaire pour la population, notamment en cette période hivernale où le gaz butane est devenu le produit le plus convoité. « La pénurie, sans précédent, du gaz a obligé plusieurs familles à recourir au bois de chauffage pour se réchauffer et cuisiner », a indiqué un père de famille habitant la commune de Guemar, transportant une bouteille de gaz vide. Le prix d'une bouteille a atteint jusqu'à 400 DA. Elle pourrait atteindre 500 DA, si aucune mesure n'est rapidement prise. Le supplice des habitants ne se limite pas à cela, puisque les carburants se font rares. Selon des sources bien informées, l'essence sans plomb et le super sont presque indisponibles dans les diverses stations, ont souligné des conducteurs de véhicules. Certains chauffeurs, en colère, n'ont pas raté l'occasion pour se demander sur ce qui se passe dans le pays du gaz et du pétrole. Ils exhortent, à cet effet, les autorités de la wilaya à mettre fin au problème du gaz butane et de l'essence.