La colère est à son paroxysme chez des attributaires de logements par le biais du Fonds de péréquation des œuvres sociales. Cet organisme censé atténuer un tant soit peu l'ampleur de la demande nationale en logements n'a pas, à ce jour, débloqué la situation en la matière et procédé à la distribution des quotas alloués à la wilaya de Djelfa. La situation est quasiment la même depuis le mois de juillet et les 400 unités, déjà achevées et réceptionnées, restent livrées à la décrépitude malgré de nombreux appels lancés à la direction générale du fonds et au ministère de tutelle. 29 pétitionnaires, dont la patience est à bout, ont réitéré hier, pour la énième fois, leur tentative de convaincre ceux en charge de ce dossier, en adressant une lettre de réclamation au DG du FNPOS. Pour rappel, cet organisme avait été l'été durant en proie à un conflit social d'ordre disciplinaire qui a vu des départs massifs de ses cadres. Aujourd'hui alors qu'il semble que les choses aient repris leur cours normal, il y a matière à s'interroger sur ce qui pourrait justifier cette mesure dilatoire. Rappelons qu'une cinquantaine de bénéficiaires dans la wilaya de Djelfa avaient déjà dénoncé les conditions d'octroi jugées en contradiction avec les engagements convenus mutuellement. Dans leurs nombreux pourvois, les requérants qui disent avoir crapahuté durant 3 années de démarches administratives pour constituer leur dossier avaient exprimé leur désarroi à l'instant où ils avaient appris la manière dont ce dossier a été géré à son ultime phase. Ils ont cité qu'il y a eu des affectations non conformes aux vœux exprimés par l'attributaire potentiel du point de vue de la localisation géographique de l'immeuble où son logement lui a été désigné. Et là, ce serait un inconvénient majeur puisqu'il devra emménager dans une autre daïra que la sienne. Ils avaient également dénoncé le fait qu'un classement initial a été annulé sans explication aucune. Ils avaient soulevé enfin la question relative au mode de paiement cash contraire à celui qui a été conclu d'un commun accord entre les deux parties, à savoir un mode de paiement à tempérament. Sans conteste, cette formule sans rapport avec le revenu du bénéficiaire contrarie la raison pour laquelle l'Etat a mis en place ce fonds d'aide et d'assistance et initié un programme d'accès au logement au profit des travailleurs.