La réalisation des programmes de logement, tous segments confondus, est soumise à un rythme ralenti dans la wilaya de Tizi Ouzou. Que ce soit dans le cadre de l'habitat rural, le logement social participatif (LSP), le logement social locatif ou celui de l'AADL, les taux d'avancement des travaux enregistrés sont loin d'être satisfaisants tels qu'ils l'ont été présentés lundi dernier au conseil de wilaya. S'agissant de l'habitat rural lancé en 2004 et dans le cadre duquel Tizi Ouzou a eu un quota global de 20 050 aides, il n'y a eu que 3 091 logements qui ont été réellement achevés à la fin de l'année 2007, soit un taux de 15,42% seulement, selon la Direction du logement et de l'équipement public de wilaya (DLEP). Ceci au moment où le lancement des travaux concerne 15 525 unités. Le retard dans l'achèvement des travaux est dû principalement aux mesures bureaucratiques draconiennes auxquelles sont soumis les bénéficiaires de cette subvention de 500 000 DA attribuée par la CNL (Caisse nationale de logement). Toutefois, il y a lieu de relever que le nombre des prétendants au dispositif de l'habitat rural à travers toute la wilaya dépasse le quota que le ministère de l'Habitat a accordé à Tizi Ouzou, lorsque l'on sait que 31 220 demandes d'aide au total ont été enregistrées au niveau de la CNL. Par région, il est à signaler que le taux le plus élevé en matière des livraisons est enregistré dans la daïra de Ouaguenoun. Sur un quota de 980 unités, 467 viennent d'être achevées, soit un taux de 47,65%. Tandis que la daïra d'Azeffoun enregistre le taux de réalisation le plus faible à l'échelle de la wilaya ne dépassant pas les 7,14%, puisque sur les 1190 aides accordées à la daïra, seuls 85 logements ont été définitivement achevés. Azazga et Draâ El Mizan, pour leur part, se distinguent pour être les daïras qui ont bénéficié du plus grand quota dans le cadre de ce programme avec respectivement 1500 et 1350 aides. Mais les réalisations dans ces deux daïras traînent toujours puisqu'à la fin de l'année dernière, les livraisons n'ont pas dépassé les taux respectifs de 14,4% pour la première et 25,11% pour la seconde. Le même constat se dégage de la situation des différents programmes LSP arrêtés au 12 janvier. Sur un programme global de 8042 logements projetés entre 2004 et 2008, il n'y a que 1407 unités qui ont été achevées, soit un taux de 17,5%. Les retards, quant à ce type de logement, sont imputés dans la plupart des cas aux difficultés inhérentes à la régularisation des assiettes foncières et à la délivrance des permis de construire, selon les promoteurs immobiliers chargés de la réalisation desdits programmes. Le logement social locatif, lui aussi, n'est pas épargné par les difficultés liées à l'aménagement des assiettes de terrain devant accueillir les différents programmes projetés. Pour ce type d'habitat, il y a lieu de relever que sur un total de 3400 logements notifiés, il y a 1450 non encore lancés, alors que 298 unités sont à l'arrêt après le démarrage des travaux. En outre, l'épineux dossier des logements sociaux squattés, et dont le nombre dépasse le millier, a été totalement évacué lors de cette réunion de l'exécutif de wilaya. Enfin, l'AADL, de son côté, s'est engagée à livrer 599 unités au cours de cette année 2008, et ce, à travers les sites de Tadmaït, Draâ Ben Khedda et Oued Fali.