La défaite, prévisible, contre l'ASO va à coup sûr empêtrer le Mouloudia dans une nouvelle crise qui ne dit pas son nom. Désormais proche de la relégation et toujours sans victoire, le Doyen vit des heures difficiles. Aussi, comment pourrait-il en être autrement lorsque l'on sait tous les soubresauts, les sautes d'humeur, les desiderata des uns et des autres, et le manque de professionnalisme du staff dirigeant. Désormais, tout ce qui se disait tout bas, en catimini, est apparu à la lumière. Le MCA n'est, tout compte fait, que l'ombre de lui même à en croire les « confessions intimes » de ses responsables. Selon son président, M. Karcouche, qui reconnaît au passage qu'il y a eu « du remue-ménage » pendant son absence : « Je suis le premier responsable de l'association, et nous gérons, normalement avec le comité directeur, et les PV de réunion sont là pour l'attester. » Et à propos de la « cacophonie » qui règne en maîtresse absolue au Mouloudia, il reproche à son secrétaire général, M. Aïzel « d'avoir jeté un pavé dans la mare », « en faisant des déclarations qu'il aurait dû s'abstenir de faire. » La réponse du berger à la bergère ne s'est pas fait attendre puisque ce dernier dévoile « n'avoir jamais été associé aux différentes transactions et autres contrats avec l'équipementier du club et les sponsors ». Et de rajouter : « c'est la section football qui dirige le club et non le comité directeur. » Le porte-parole, mais qui ne l'est plus car démissionnaire (limogé selon certains), ajoute son grain de sel et s'en va en guerre contre Aïzel qu'il traite « de psychopathe et d'illuminé » et lui rafraîchit la mémoire en lui rappelant « que ce sont les membres de la section football qui mettent seuls la main à la poche et qui ont financé les déplacements et autres dépenses de l'équipe, alors que toi, tu n'a jamais mis le moindre centime. » Le secrétaire général contre-attaque et à son tour dit à l'ex-porte-parole : « Tu n'es qu'un petit supporter du Mouloudia et tu ne seras jamais membre de l'assemblée générale. » Aussi, comment veut-on que les joueurs, dans cet environnement aussi instable que pernicieux, puissent s'y retrouver et s'adonner à la mission dans la sérénité et la confiance retrouvée redonner espoir aux milliers de supporters. Dès lors, il est urgent que les dirigeants mouloudéens accordent leurs violons avec, comme leitmotiv, « Le Mouloudia avant tout », et que cesse ce « bicéphalisme » qui menace sérieusement l'avenir du club. Car il serait dommage qu'un membre de la « noblesse » du football algérien passe à la trappe aussi bêtement. Enfin, ne dit-on pas que « c'est au pied du mur que l'on voit les grands clubs.