La huitième édition du colloque international sur le roman Abdelhamid Benhadouga, qui se tenait depuis dimanche dernier à la maison de la culture Mohamed Boudiaf, s'est achevée hier après-midi. Avant la cérémonie de remise des prix, deux grandes conférences ont été organisées. La première, présidée par le professeur Saïd Boutadjin, avait pour thème « L'écriture du roman chez Ibrahim Saâdi ». Y participeront le professeur El Touhami Charki de l'université de Sfax (Tunisie) et le professeur Fatma Dilmi de l'université de Béjaïa pour traiter des techniques rédactionnelles et du style de l'auteur sus-cité et de son œuvre L'homme qui vient de l'ombre. La seconde conférence, quant à elle, sera présidée par Merzak Bektache et traitera du roman arabe en général. L'écrivaine jordanienne Samiha Khoris évoquera les changements intervenus dans son écriture, à travers son expérience personnelle. A ses côtés, le romancier Youcef Abourya et une romancière et critique égyptien, aborderont l'écriture entre le féminin et la mémoire maternelle. S'ensuivra la remise des prix pour les nouvellistes et les poètes. Pour la première catégorie, le premier prix est revenu à Mohamed Saïd Rachdi d'El Oued. Les trois autres prix seront remis dans l'ordre à Zohra Boussekine de Skikda, Saïd Merabti de Tébessa et Abdennour Arezki de Bouira. Pour la seconde catégorie, les poètes, trois prix sont décernés : le premier à El Djilali Ben Abiok d'Ouled Dahmane, le deuxième à Nacima Bouslah de Constantine et le troisième à Mokhtar Mellas de Sétif. Ainsi qu'une autre distiction recompensant Ibrahim Saâdi en matière de création. Cette huitième édition d'un colloque, désormais reconnu comme l'événement culturel annuel pour la wilaya de Bordj Bou Arréridj, semble avoir atteint ses objectifs. La famille du regretté Abdelhamid Benhadouga a été honnorée de par des présents en guise d'hommage posthume. Pour le professeur Bourayou, président du comité scientifique du colloque, il s'agit d'abord du « suivi de la production littéraire algérienne dans les deux langues et de la production arabe », qui permet de présenter les différentes expériences dans l'écriture du roman. Selon notre interlocuteur, ce colloque est un lien entre tous les acteurs du roman : chercheurs, professeurs et écrivains. Pour Abdelhamid Bourayou, cette rencontre, en plus de préserver la mémoire de l'illustre Benhadouga, permet aux lycéens et étudiants de bénéficier de l'expérience d'enseignants et d'auteurs dans ce domaine, d'autant que la recherche littéraire s'ouvre toujours sur de nouveaux procédés et de nouvelles évolutions. A ce propos, le président du conseil scientifique du colloque nous expliquera que l'écriture prend de nouvelles proportions : « En Algérie comme dans le monde arabe, le roman traite des problèmes de la société et propose une lecture de l'histoire et des relations sociales et politiques. » D'où, pour lui, la nécessité de ce colloque qui « tente de faire connaître de nouveaux talents, de créer un lien entre les professeurs, les chercheurs et les créateurs, en même temps qu'il met en place une importante tradition pour ces derniers et pour les lycéens et étudiants ». Et d'ajouter que de nos jours, il est nécessaire de prendre conscience de l'importance de cet art. Rappelons, enfin, que cette rencontre, qui a été marquée par de poignantes communications et conférences de professeurs et de romanciers algériens et arabes, aura donné la matière nécessaire pour éditer une revue. Sa publication est prévue pour l'année prochaine, lors de la neuvième édition de ce colloque.