Après les nombreuses polémiques qui ont entouré les mégaprojets du groupe émirati Emaar, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a jugé utile de s'expliquer sur cette question au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier en marge du 3e forum arabe sur les investissements. « Les chiffres ont été gonflés dans la presse. On est passé de quelques milliards à des dizaines de milliards », a-t-il commenté. « Nous avons terminé le mémorandum d'understanding. Nous avons tout réglé, dont la mise à leur disposition des terrains. Nous nous rencontrerons dans trois jours pour conclure et le dossier passera au conseil national de l'investissement », a-t-il noté. Emaar va réaliser quatre projets pour 5,5 milliards de dollars, a-t-il tenu à préciser. Le total général de l'investissement arabe de 2002 à 2007 est de 1700 milliards de dinars, soit 14,5 milliards de dollars. Près de 251 projets ont obtenu les avantages de l'ANDI pour un montant de 422 milliards de dinars (6 milliards de dollars). Cela représente 56% du total des investissements reçus par notre pays. Il y a 7 grands projets qui ont été examinés par le conseil national de l'investissement (CNI) en 2007 pour un montant de 585 milliards de dinars (8,5 milliards de dollars). Il s'agit du projet Emiral (tourisme), Orascom (téléphonie mobile), Sidar Annaba (immobilier), EIIC (hôtellerie), Dounia Parc, le projet d'hôpital à Ben Aouida (santé) et le projet d'Orascom en partenariat avec Sonatrach (pétrochimie). Il a relevé en outre que son département est en discussion avec deux grands groupes, à savoir Emaar et le holding El Qudra. Le ministre a signalé que le problème qui se pose pour les investisseurs n'est pas lié « à la politique ou à la vision économique du pays, mais aux conditions de mise en œuvre des investissements, c'est-à-dire les administrations telles que les impôts, les douanes, l'ANDI, les inspections régionales du commerce. Parce que avoir la flexibilité nécessaire pour répondre aux doléances des investisseurs n'est pas simple », a-t-il souligné. Concernant le forum arabe sur les investissements, M. Temmar s'est dit satisfait. « Nous comptons organiser d'autres réunions de ce genre et même d'autres rencontres plus spécialisées sur des secteurs définis que nous voulons développer tels que l'automobile », a-t- affirmé.