Le groupe Emaar va réaliser, en fin de compte, quatre projets d'un montant de 5,5 milliards de dollars. L'investissement arabe en Algérie a atteint 14,5 milliards de dollars entre 2002 et 2007. Près de 241 projets d'investissements ont été validés pour un montant de 6 milliards de dollars. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, lors d'une conférence de presse animée en marge du 3e Forum économique d'Alger. En présentant ces chiffres, le ministre a voulu rectifier certaines statistiques qui ont été données jusqu'à présent sur les investissements arabes en Algérie. Ces derniers représentent, selon lui, 56% du total des investissements dans notre pays. Sept autres grands projets ont été étudiés récemment en Conseil national de l'investissement. Le montant de ces projets s'élève à 8,5 milliards de dollars. Il s'agit, entre autres, d'un projet d'extension de la téléphonie mobile du groupe Orascom et celui du grand parc des ventes. M.Temmar a tenu à préciser également que des discussions sont en cours avec le grand groupe El Kudra. Pour ce qui est du groupe émirati Emaar, le ministre a confirmé que les discussions sont en phase finale. «Le problème du foncier a été réglé pour le groupe Emaar et les représentants arrivent dans trois jours pour finaliser les démarches», a-t-il déclaré. Il a, ensuite, insisté sur le fait que le montant des investissements de ce groupe est de 5,5 milliards de dollars pour quatre grands projets. Hamid Temmar a révélé que le protocole d'accord sera signé dans trois jours. «Nous avons estimé que notre économie est prête à recevoir les investissements étrangers», a ajouté le ministre dans le but de confirmer l'importance de ces investissements en Algérie. C'est ainsi que le ministère a décidé d'organiser des rencontres de ce genre chaque année. Il est question également de tenir des réunions spécialisées dans ce domaine, dont une concernerait l'investissement dans le secteur de l'automobile et de ses équipements. Par ailleurs, le ministre a reconnu que l'obstacle majeur qui entrave le développement des investissements dans notre pays se situe dans les conditions de mise en oeuvre et pas dans le système. Il a cité, entre autres, les impôts et les douanes. Sans oublier le foncier. D'ailleurs, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, présent à la séance de clôture des travaux, a été interpellé sur ce dernier point. «Nous avons préparé un dossier sur un nouveau mécanisme concernant le foncier, qui sera débattu au niveau du Conseil national de l'investissement», a-t-il déclaré. Sur la question des impôts, il a reconnu que le domaine de la fiscalité est très complexe. «Nous sommes actuellement au stade de la réforme fiscale dans le but d'atténuer la pression fiscale pesant sur le citoyen et sur l'entreprise», a déclaré M.Belkhadem. Et d'ajouter tout en s'adressant aux participants: «Rassurez-vous, nous avons intégré une grande souplesse dans ce secteur.» Et le secteur bancaire? Le chef du gouvernement a précisé que l'Algérie préfère que les banques étrangères s'orientent plus vers le crédit immobilier. Il a relevé, cependant, que la majorité d'entre elles, qui activent actuellement, se sont concentrées sur le crédit à la consommation. «Nous réfléchissons dès maintenant à maîtriser le taux d'endettement des ménages», a-t-il précisé. Il a évoqué, d'autre part, l'ouverture du Crédit populaire algérien (CPA). Le chef du gouvernement a réaffirmé que le gel du processus est lié à la crise des «subprimes». Le gouvernement compte d'ailleurs procéder à l'ouverture du capital d'autres banques publiques, a-t-il tenu à annoncer.