Située à proximité de la RN3 reliant lSkikda à Azzaba, et à seulement quelques kilomètres de celle-ci, la cité des frères Souissi, plus connue sous le nom d'Ezzaouia, reste encore très loin de tout développement. En effet, l'agglomération accuse de grands retards et carences dans différents secteurs. Concernant l'alimentation en eau potable, elle se fait rare. Le précieux liquide ne parvient aux foyers qu'une seule fois par semaine, voire tous les dix jours, comme le souligne M. Souissi, président du comité du quartier, qui ajoute : « La cité est alimentée à partir d'un forage, seulement l'état du réseau d'AEP est si vétuste que l'eau qui parvient aux foyers a souvent une couleur rougeâtre ». Un fait qui serait dû, selon notre interlocuteur à la corrosion. Rencontré sur les lieux, un citoyen a tenu à faire part de son inquiétude au sujet des canalisations d'assainissement qui sont détériorées, qui constituent ainsi un véritable danger guettant, aussi bien les enfants que les adultes. Par ailleurs, il suffit d'ouvrir les yeux pour constater qu'aucune route, digne de ce nom, n'existe à Ezzaouïa, les quelques trottoirs, qui viennent d'être aménagés par un entrepreneur privé, ne ressemblent à rien. Pis encore, voici un autre danger pour les enfants. De fait, des habitants font part de plusieurs cas de blessures occasionnées par « la ferraille utilisée pour la réalisation des trottoirs, laquelle, n'étant pas recouverte, reste à l'air libre ». Pas d'infrastructures culturelles, ni de loisirs. Les jeunes passent le plus clair de leur temps aux cafés. Pourtant, ces jeunes ont longtemps nourri un grand espoir de trouver un petit emploi, d'autant plus, que « la région constitue un véritable carrefour regroupant deux grands projets, à savoir le dédoublement de la voie ferrée et le chantier de l'autoroute Est-ouest ». M. Souissi ajoutera ceci : « La main-d'œuvre est recrutée ailleurs ». Concernant le logement, il précisera : « On a eu des promesses pour un projet de logements ruraux, sans qu'il n'y ait une suite ; des familles, venues des zones environnantes, fuyant le terrorisme, habitent dans des gourbis, il y en a même qui vendent leurs baraques à d'autres familles ». Voilà de sérieux problèmes dont souffre cette localité. Aussi, les présidents des comités de quartiers se sont réunis dernièrement pour prendre en charge les préoccupations des citoyens de la commune,et les présenter aux responsables locaux.