Ils sont environ 26 000 adjoints d'éducation exerçant dans les établissements algériens et ils viennent de s'organiser pour rejoindre le mouvement de contestation et dénoncer le nouveau statut de la Fonction publique qui, disent-ils, ne leur apporte rien. Les adjoints d'éducation, connus auparavant sous le nom de surveillants, viennent en effet de créer, lors d'une rencontre tenue à Alger le 3 janvier, une coordination nationale sous la bannière du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Dans une réunion tenue hier à Constantine, la coordination a débattu de la situation de marginalisation extrême à laquelle est confrontée cette catégorie classée au plus bas de l'échelle et privée du moindre avantage professionnel. Le coordinateur national, Mourad Fertaki, affirme que la rigidité du statut actuel sanctionne l'adjoint et le fixe définitivement sur l'échelle 7, quel que soit son niveau d'instruction. Le communiqué élaboré au terme de la rencontre appelle les pouvoirs publics à intégrer les adjoints dans le grade d'adjoint principal ou bien classer toute la catégorie sur l'échelle 10. Les cadres réunis ont appelé aussi à ouvrir la voie aux adjoints pour bénéficier des formations et surtout prendre en considération dans le nouveau statut de la Fonction publique la possibilité de promotion au rang de conseiller à l'éducation.