Entamés le 15 janvier courant au port de Toulon, dans le sud de la France, les exercices navals franco-algériens entrant dans le cadre de la coopération militaire, dite des 5+5, reprendront cet après-midi à partir du quai d'Oran. Les deux navires de guerre des deux pays riverains du bassin méditerranéen, Rais Korso et le Cdt Birot, qui ont accosté hier matin au port d'Oran, reprendront les manœuvres tout en se dirigeant vers le port d'Alger, destination finale de ces exercices. Ces derniers, qui sont chapeautés par un commandement comprenant de hauts officiers des deux pays, avaient débuté avec un entraînement dit de la lutte pour la survie, un autre sur un simulateur d'interdiction maritime et un troisième servant à tester les moyens de communications des deux appareils maritimes militaires. La deuxième phase de ces manœuvres, entamée mercredi dernier dans les eaux territoriales françaises, a consisté en la mise en pratique de l'hélitreuillage (sauvetage en mer à l'aide d'un hélicoptère) et la mise à jour de la situation en mer, en collaboration avec un avion de reconnaissance, et enfin le transport de courriers par abordage sur mer. Les deux bâtiments de guerre des deux pays entameront donc, cet après-midi, pour le compte de la dernière phase de ces exercices, des opérations de sauvetage en mer. Les moyens engagés pour ces manœuvres sont, outre deux centres des opérations Algéro-françaises, un bâtiment de débarquement de soutien logistique, deux patrouilleurs des gardes-côtes, six embarcations semi rigides, un groupe de fusils marin et un avion de reconnaissance pour la partie algérienne. Selon le chargé de communication, qui a animé un point de presse juste après l'accostage au quai d'Oran des deux bâtiments de guerre, ces manœuvres visent en premier lieu à la consolidation des perspectives de coopération entre les deux pays en matière de surveillance et de sécurité des eaux territoriales et adjacentes des deux pays, l'unification des procédures et méthodes de travail, le développement de l'inter operabilité (terme militaire) entre les unités participantes, l'échange d'expérience et la qualification des équipages pour un travail commun dans le but de faire face à des risques, notamment quand il s'agit de faire face à des opérations de sauvetage, de dépollution ou à l'interception du trafic illicite comme le transport de la drogue ou encore l'émigration clandestine. A ce sujet, l‘officier supérieur dira que plus de 300 navires de différents pays du monde traversent les eaux adjacentes des deux pays. Ces manœuvres seront cloturées par un débriefing au cours duquel il sera question de débattre de l'ensemble des exercices exécutés en mer et un autre sur le lancement de la troisième phase de ces manœuvres. Il convient de signaler que le commandant du bâtiment de guerre français, qui a été accueilli par le colonel commandant de la façade ouest juste après l'accostage de l'appareil français, a été convié hier à une visite touristique de la ville d'Oran.