La décision prise par le maire de Mostaganem de ne pas autoriser le correspondant d'El Watan à assister à la session ordinaire de l'APC aura laissé perplexes les observateurs, dont de nombreux élus qui ont manifesté leur réprobation et fait part de leur soutien. En s'abritant derrière le subterfuge du huis clos, le maire et ses conseillers sont apparus sous un visage que nous ne leur connaissions pas. Car quelques soient leurs motivations, il va de soi que pareil comportement ne peut que discréditer ses auteurs. Après 2 mois de blocage de l'exécutif, les mostaganémois étaient en droit de savoir ce qui empêche leurs élus de s'entendre sur un programme et de désigner les hommes en charge de son application. Le journaliste et ses lecteurs ne sont pour rien dans ce pourrissement et encore moins dans la teneur des débats. En lui interdisant de faire son métier, c'est la population que l'on prive de son droit élémentaire à l'information. Croire un seul instant que l'instauration de l'embargo peut aider à cacher la vérité, c'est faire montre d'un amateurisme des plus sommaires. De plus, confier cette tâche ingrate à un sympathique employé, n'est ce pas se dérober à ses responsabilités ? En s'acharnant sur le correspondant d'El Watan et en permettant à d'autres de couvrir les débats, on crée un fâcheux antécédent. Désormais, chacun saura qu'il se passe des choses pas très avouables à la salle des délibérations de la mairie. Ce huis clos discriminatoire ne pourra en aucune manière cacher les profondes divergences qui minent l'APC. Au lieu de chercher des boucs émissaires, le maire serait bien inspiré de se consacrer à la tâche pour laquelle il a été élu. Sa sagesse de néo Hadj lui sera d'un grand secours. A défaut, l'excellent manager qu'il fut devra accepter de se remettre en cause et d'en tirer les conséquences.