Une conduite d'évacuation des gaz brûlés, obstruée pour des raisons qui demeurent inconnues, a causé un drame au sein de la famille Gaouache, dans la ville de Didouche Mourad. Une fille de 12 ans, un jeune homme de 24 ans et leur père, habitant la cité Ali Guechi, évacués dans un état comateux, lundi dernier, vers l'hôpital militaire de Didouche Mourad, ont péri aux urgences médicales le même jour. Le bilan aurait pu être plus lourd, car deux autres enfants, qui ont passé la nuit chez leur tante, l'ont échappé belle, alors que la mère a été sauvée in-extremis. Malgré toutes les campagnes menées conjointement par les services de la Sonelgaz et ceux de la Protection civile, à l'approche de chaque hiver, le monoxyde de carbone continue de tuer. Pour la seule année 2007, 22 interventions ont été recensées où l'on a déploré le décès de 5 personnes, alors que 37 autres ont été sauvées d'une mort certaine. Les mêmes causes sont toujours derrière un phénomène qui prend de l'ampleur depuis l'année 2005. Selon les multiples rapports des services de la Protection civile, la mauvaise aération demeure le point noir soulevé dans la plupart des cas. Un fait qui a été remarqué, notamment dans les immeubles de la nouvelle ville Ali Mendjeli, où des malfaçons observées dans les cheminées ont bien été notifiées aux services de l'OPGI. Ces derniers réfutent toujours ce constat faisant endosser l'entière responsabilité aux locataires. Après les installations de chauffage non conformes, importés de Chine et inondant un marché échappant à tout contrôle, de nouveaux apprentis bricoleurs s'ingénient à intervenir sur les installations de gaz et ce, en toute impunité. En fait, la sensibilisation des citoyens, suffira-t-elle pour éviter les drames du gaz ?