Les habitants de la cité des 60 LSP de Helouane, dans la commune d'Ouzellaguen, sont sur le qui-vive et très inquiets à cause des incendies à répétition qui se déclarent, de temps à autre, au niveau des installations électriques de leurs immeubles. « Après ceux des blocs D, E et F, celui qui s'est propagé dans la cage d'escalier du bloc C le 31 janvier dernier vers 22h 30 a semé la panique de par son ampleur et a failli coûter la vie à une septuagénaire, vivant seule, n'eut été la prompte intervention des riverains », affirme Akrour Yahia, membre du collectif des habitants de la cité. « Le feu a consumé toute l'installation électrique de la gaine technique de l'immeuble en dégageant une fumée noire asphyxiante. L'intervention des pompiers, une heure plus tard, nous a évité le pire cette nuit-là », ajoutera notre interlocuteur. Le feu prenant source à chaque fois à partir de ces gaines techniques où sont encastrés les compteurs électriques révèle un sérieux dysfonctionnement auquel il faudrait remédier. Nous y avons constaté, lors de notre passage, des fils libres à même le sol et présentant un danger réel d'électrocution ou d'étincelle. On nous parle de travail bâclé et de disjoncteurs de qualité douteuse. Si la cage d'escalier a été repeinte depuis et la lumière rétablie dans les foyers après la mise en place de nouveaux compteurs électriques, le spectre du danger plane toujours. « Nous avons sollicité auprès de Sonelgaz une expertise des installations électriques des autres immeubles pour prévenir ce genre d'incendies mais nous avons essuyé un niet catégorique », renchérit un autre habitant du quartier. A qui incombe la responsabilité de toutes ces anomalies ? Entre le « nous vous avons vendu les appartements », de l'OPGI, qui ne se sent plus concerné et « c'est des incidents qui arrivent », de Sonelgaz, les habitants de cette cité ne dorment désormais que d'un seul œil tant ils ne savent plus à quel saint se vouer.