Les rencontres d'évaluation ordonnées par le MEN font suite à la protesta des lycéens des classes de troisième année secondaire dans plusieurs wilayas du pays. Pas moins de 16 wilayas de l'est du pays, dont Batna, Sétif, Jijel, Mila, Skikda, Guelma, Biskra et Annaba, ont participé, hier, à une rencontre régionale portant sur l'évaluation du taux d'avancement des programmes de la réforme, organisée au niveau du lycée des sœurs Saâdane de Constantine. Cette rencontre intervient pratiquement un mois après la réunion ayant regroupé, vers la fin janvier, les directeurs de l'éducation des différentes wilayas du pays, ainsi que des représentants des enseignants et des parents d'élèves ; elle-même intervenant quelques jours après la grogne des lycéens des classes de terminale, qui avaient initié un mouvement de protestation national pour exiger un allégement des programmes pédagogiques. Afin d'apaiser les esprits, Boubaker Benbouzid, ministre de l'Education nationale (MEN), a promis aux délégués des lycéens de veiller à ce que l'application des programmes se fasse de manière synchronisée à travers les établissements du territoire national. Pour ce faire, il a instruit la commission d'évaluation des programmes, installée en septembre 2007, de dresser un bilan mensuel de l'état d'avancement des programmes de la réforme des classes de terminale, matière par matière. Et c'est justement ce que les participants à la rencontre régionale, qui s'est tenue hier à Constantine, se sont attelé à faire, au sein de deux ateliers, avec pour objectif : étudier minutieusement la répartition annuelle de référence des programmes de la réforme de la 3e année secondaire jusqu'au 15 mai 2008, en détail pour déterminer le niveau d'avancement de chaque classe. Toutes les matières, scientifiques ou littéraires, seront ainsi passées au crible, ce qui permettra aux directeurs de l'éducation des wilayas de l'Est d'avoir une idée précise de l'évolution de chaque établissement dans l'application des nouveaux programmes de terminale. « Grâce à la répartition annuelle de référence, l'on peut savoir si tel ou tel établissement est en retard ou plutôt en avance dans l'application du programme. De cette manière, le ministère aura une idée précise de ce qui a été enseigné au niveau de chaque wilaya. D'ailleurs, les épreuves du baccalauréat ne porteront que sur les programmes enseignés. Uniquement. De plus, les candidats au bac auront deux sujets au choix, ainsi que 15 à 30 minutes supplémentaires sur l'horaire réglementaire pour lire les sujets afin de faire leur choix. Mais une chose est sûre, c'est que pour le moment, le programme est appliqué conformément au manuel de référence », a affirmé Ahmed Guellil, directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine. Cela étant, conformément aux directives de Benbouzid, trois autres rencontres régionales similaires sont également prévues. La prochaine sera organisée à Ouargla le 15 mars, et sera suivie, un mois plus tard, d'une autre, soit durant le mois d'avril à Oran, alors que la dernière est prévue le 13 mai à Alger, trois semaines avant les épreuves du baccalauréat. Pour rappel, ces rencontres d'évaluation ordonnées par le MEN, font suite à la protesta des lycéens des classes de terminale dans plusieurs wilayas du pays. Désertant les établissements scolaires, les grévistes avaient investi la rue aux alentours du 20 janvier dernier pour dénoncer, notamment, la surcharge des programmes pédagogiques.