Les services de sûreté de la wilaya de Ouargla ont présenté, dimanche dernier, devant le parquet de Ouargla, les 9 protagonistes d'une double affaire d'escroquerie et de séquestration. Une femme, quatre ressortissants de nationalité malienne, tchadienne et nigérienne et trois Algériens, entre victimes et coupables, ont été placés sous mandat de dépôt le jour même. Les péripéties de cette affaire remontent à la période du 20 au 26 février dernier, dans le quartier périphérique de Ziaina dans la commune de Rouissat à 8 km de Ouargla, où une femme de 42 ans a été victime d'un réseau de charlatans algériens et subsahariens habitant le même quartier. Venue demander service à un vieux tchadien taleb et guérisseur traditionnel aux prétendues vertus de protection du mauvais sort exerçant à Ziaina, la dame accompagnée de quelques proches a été isolée. Le taleb a commencé par lui faire boire un liquide fantasmagorique et inhaler un parfum. Hypnotisée par les paroles « magiques » du cheikh, la dame fut amenée à rapporter la somme de 150 millions de centimes, suite à quoi, le taleb et ses disciples ont quitté la maison sans que les clients ne s'en doutent. La suite de l'histoire révèle que la victime de l'escroquerie, aussitôt revenue à elle, a demandé l'aide de ses proches pour confondre le taleb et reprendre son argent. Ces derniers ont réussi à retrouver les membres du gang et les ont même accueillis et agressés dans la propre maison de la victime sans pour autant récupérer le butin. Et c'est là que la victime décide de se plaindre à la justice qui ouvrira une enquête. La police a vite fait de dénouer les tenants et aboutissants de cette affaire qui a débuté par une escroquerie, bien organisée avec tous les ingrédients d'une histoire de charlatanisme, pour tourner à une agression, aussi bien organisée, qui finira devant le procureur de la République près le tribunal de Ouargla qui a décidé de la mise sous mandat de dépôt de l'ensemble des protagonistes de l'affaire.