L'envers du miroir de Nadia Cherabi Labidi et Barakat de Djamila Sahraoui ont été présentés à l'Institut du monde arabe à Paris (France), lors du passage de la Caravane du cinéma euro-arabe (programme Euromed audiovisuel II de l'UE), du 5 au 9 mars. Dédiées aux réalisatrices arabes face à leur société, ces journées ont également accueilli des films du Liban, d'Egypte, de Tunisie et du Maroc. Films qui dévoilent le regard de plusieurs femmes sur leur quotidien souvent chargé de préjugés et liés à leur condition féminine. Parmi les films projetés : Caramel (Soukar banat) de Nadine Labaki, Liban/France (2007), Dunia de Jocelyne Saab, Liban/Egypte/France (2005) et Marock de Laïla Marrakchi, Maroc/France (2004). En parallèle et pour marquer la Journée de la femme, samedi dernier, une table ronde réunissait les réalisatrices Kamla Abou Zikri, Nadia Cherabi Labidi, Joana Hadjithomas, Hala Khalil, Nadine Labaki, Narjiss Nejjar et Moufida Tlatli. Et c'est au peigne fin qu'elles ont évoqué les difficultés de leur métier et la censure qu'elles croisent et qu'elles subissent d'une manière ou d'une autre. Saisissant l'occasion, Nadia Cherabi a lancé l'idée de créer un réseau de cinéastes femmes arabes pour susciter une chaîne d'entraide et mieux dépasser les obstacles. De même que l'idée de réaliser un film commun a été avancée lors de cette table ronde. Un film qui porterait sur des regards croisés, mais dont la problématique reste à définir.