Une réunion tenue récemment à la direction des mines a regroupé, dans le cadre de la campagne hivernale 2004-2005, quatre daïras : Bouira, M'Chedellah, Bordj Kreïs et Sour El Ghozlane, autour des problèmes soulevés par l'approvisionnement en gaz butane. Cette rencontre a permis dans un premier temps de recenser avec les responsables de ces communes en raison de leur situation géographique en zones montagneuses les moyens existants pour démarrer une campagne sous les plus heureux auspices. Il y a d'abord ce centre enfûteur de Oued El Bardi où deux équipes se relaient sans relâche pour aligner 14 000 bouteilles par jour. Ce fut au tour de la flotte de Naftal et des privés (moyens de transport) d'être passés en revue au cours de cette réunion ainsi que des points de vente privés chargés de l'approvisionnement en gaz butane. Cependant, pour coordonner ces moyens et assurer à la campagne 2004-2005 tout le succès escompté, une cellule de crise chargée du suivi a été créée au niveau de la wilaya. Elle se veut la réplique en tout point de celle installée dernièrement au ministère de l'Energie. Relever les contraintes rencontrées sur le terrain, signaler les perturbations et les pénuries existantes au niveau des localités concernées par une telle campagne et apporter les correctifs nécessaires pour réguler l'approvisionnement, tels sont les objectifs fixés à la mission de deux cellules. Les revendeurs des produits pétroliers et gaziers ayant été aussi invités à cette réunion, l'opportunité a été saisie pour créer une association les représentant. Théoriquement, le programme d'approvisionnement en gaz butane ne présente aucune faille, mais confronté à la réalité du terrain, il laisse apparaître des carences évidentes. « Bien des calculs sont faussés », affirmait le directeur des mines et de l'industrie, rencontré en marge de cette réunion. Cela est dû, selon lui, au fait que « les localités limitrophes viennent s'approvisionner en gaz butane aux points de vente de la wilaya de Bouira ». Afin de donner une idée sur les efforts consentis pour l'introduction du gaz naturel dans les foyers, le même responsable a fait remarquer que le taux de gazéification est passé de 11% à 26% et atteindra bientôt les 37% grâce aux 8 projets en cours. Ceux-ci toucheront 11 localités, alors que celles ciblées précédemment par les anciens projets sont au nombre de 12. Presque le double de ce qui a été fait jusqu'ici en matière de gazéification.