Le Mouloudia d'Alger va recruter un « conseiller » qui n'est autre que Abdelhamid Kermali pour tenter de sauver sa saison et éviter la relégation. Au moment où les supporters mouloudéens et nombre d'observateurs attendaient un sursaut d'orgueil et surtout une meilleure discipline au sein d'un effectif chichement payé, mais très en deçà des attentes, les dirigeants du club algérois, certainement guidés par la nostalgie, viennent de « repêcher » le vieux Kermali, lui qui a quitté les sensations des stades depuis plusieurs années. Après avoir fait ses adieux au football lors d'un jubilé qui s'est tenu à Sétif, il y a de cela deux ans, Kermali ne s'attendait certainement pas à une telle proposition, surtout que son âge avancé ne lui permet certainement pas d'assumer une si lourde mission qui nécessite une meilleure santé, ne serait-ce que pour supporter la pression de cette fin de championnat. Or, et il faut le dire, Kermali n'a plus les mêmes aptitudes qu'il avait il y a une trentaine d'années, lorsqu'il arriva au Mouloudia pour bouleverser totalement l'équipe et lui donner un souffle nouveau en y « injectant » une pléiade de jeunes joueurs, qui ont su évincer les vedettes de l'époque. Kermali n'a plus la même force que celle qui a pu permettre à l'équipe mouloudéenne de remporter le titre de champion après vingt années de disette. Kermali, en rupture de banc avec le football depuis quelques saisons déjà, risque d'être en décalage avec les besoins actuels du Mouloudia d'Alger et surtout en déphasage avec une nouvelle génération qui parle un autre langage. Les initiateurs du retour de Kermali aux affaires du football ont dû certainement bien fait mûrir leur réflexion, mais il ne serait pas inutile de rappeler que toutes les « recettes » ont été utilisées depuis le début de saison pour mettre le club sur les rails et qu'aucune d'elles n'a réussi. Le problème n'est certainement pas au niveau du staff technique. Quant à Kermali, qui est sorti par la grande porte le jour où un jubilé lui a été consacré, risque d'emprunter une sortie de secours comme il l'avait fait en 2000, lorsqu'il a été mis à la porte par ce même Mouloudia.