Un grand défi reste à relever dans le cadre des nouvelles procédures. La prime d'insertion des diplômés (PID) et celle d'activité d'insertion sociale (PAIS) demeurent les plus plébiscitées. Jamais la direction de l'action sociale (DAS) n'aura été autant courtisée, même durant les grandes périodes de pointe, c'est le moins que l'on puisse dire. Chaque jour que Dieu fait, elle est prise d'assaut par la foule des grands jours, et l'on se bouscule au portillon. Dans ce cas de figure, il faut tout le doigté des agents de sécurité pour gérer au mieux les interminables files d'attentes où, fort heureusement, une certaine discipline semble régner jusque-là. La première des raisons expliquant ce rush incessant est, comme nous l'avions rapporté dans un précédent article, le lancement de l'opération d'attribution des cartes aux démunis sociaux permettant l'accès gratuit aux soins. La seconde a pour facteur déclenchant la mise en œuvre des nouvelles procédures d'insertion illustrées par deux programmes, dont le dénominateur commun est, comme l'a souligné Abdelmadjid Boumenkar, le DAS de Constantine, « de faciliter aux jeunes diplômés demandeurs d'emploi l'accès au marché du travail, et cela en complément de la série de mesures, engrangée parallèlement par l'Etat dans le cadre de sa politique sociale de lutte contre le chômage et la précarité ». De fait, la DAS est devenue le nouvel eldorado des jeunes demandeurs d'emploi. Dans ce contexte, ils ont été, à ce jour, plus de 7 000 postulants à déposer leurs candidatures, selon le premier responsable du secteur, dont la priorité des priorités est de songer, à présent, aux opérations de placement auprès des employeurs privés et publics. Et dans cet ordre d'idées, il estime que les premiers jalons pourraient être posés dès le mois de mai avec les premières affectations, sachant que les deux programmes en question seront menés en parallèle, à savoir la prime d'insertion des diplômés (PID) et celle d'activité d'insertion sociale (PAIS). Similaires dans leur forme, car ils visent, tous deux, à favoriser l'insertion des jeunes dans le marché du travail, ces programmes n'en sont pas moins différents au plan des profils exigés et des conditions contractuelles. Le premier s'adresse à des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et à des techniciens supérieurs âgés entre 19 et 35 ans et n'ayant jamais exercé de travail lucratif. La période subventionnée par l'Etat est de 12 mois, renouvelable, à titre exceptionnel, une fois sur une durée de 12 mois dans le secteur administratif, et de 6 mois dans le secteur économique. L'indemnité accordée au titre de la PID est de 8 000 DA brut par mois pour les diplômés universitaires et de 6 000 DA pour les techniciens supérieurs. En cas de prorogation du contrat de travail, cette indemnité ne subira aucune fluctuation, s'agissant du secteur administratif. Par contre, celle-ci basculera respectivement sur d'autres seuils, en l'occurrence 6 000 et 4 500 DA, et touchera les jeunes recrutés dans le secteur économique. Quant au second dispositif, appelé prime d'activité d'insertion sociale (PAIS), il s'adresse aux jeunes âgés de 18 à 30 ans, aux diplômés des centres de formation professionnelle, d'instituts et écoles privées, aux exclus du système éducatif et aux chômeurs sans qualification particulière. Leur indemnité mensuelle, entièrement à la charge de l'Etat, est de l'ordre de 2 500 DA.