Le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a annoncé hier que notre pays a réussi à éliminer plus de 80% des CFC Chlorofluorocarbones) - produits qui détruisent la couche d'ozone de la manière la plus significative - depuis la mise en œuvre du Plan national d'élimination des substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO). Intervenant, hier, lors d'une réunion qu'il a présidée au siège de son département concernant les projets financés par le fonds multilatéral aux fins d'application du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone, M. Rahmani a révélé par la même occasion, devant les chefs d'entreprises publiques et privées, qu'à ce jour, le comité exécutif du fonds multilatéral a approuvé 34 projets d'investissement présentés par le bureau ozone, une structure créée au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement pour la mise en œuvre de ce plan. Le volume de ce financement est, précise-t-on, évalué à 19 millions de dollars. Il reste que malgré l'effort fourni depuis 17 ans de lutte par le nombre de pays ayant ratifié le Protocole de Montréal, mais qui reste « insuffisant », selon le ministre, la couche d'ozone ne cesse de s'élargir, laissant libre passage à des rayonnements (UV-B) qui sont dangereux pour presque toutes les formes de vie. Ces rayonnements provoquent, entre autres, la cécité et le cancer de la peau, pour ne citer que ces deux maladies. C'est pourquoi, aux yeux de M. Rahmani, l'effort doit être doublé jusqu'à parvenir à éradiquer à raison de 100% les CFC. Ainsi, pour revenir au Plan national d'élimination des substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO), celui-ci a été engagé en 1994 par la présentation des premières requêtes de financement. De là, le bureau ozone a, selon le ministre, élaboré le premier inventaire des utilisateurs des SAO en Algérie et qui a permis d'établir le premier « Business Plan » avec les agences d'exécution du Fonds multilatéral, en particulier l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'Office de coopération allemand (GTZ). Dans le cadre de la mise en œuvre de ce « Business Plan », le bureau ozone assiste techniquement les utilisateurs des SAO à formuler des projets d'investissement destinés à la conversion des installations fonctionnant aux SAO et présente des requêtes de financement au comité exécutif du fonds multilatéral aux fins d'application du Protocole de Montréal. Il faut noter qu'outre les activités d'appui à des projets d'investissement, le bureau ozone apporte aux entreprises utilisatrices de SAO un soutien technique, notamment dans le choix des technologies de remplacement et ce en organisant des ateliers spécialisés sur les substances et technologies alternatives. En matière de soutien technique des entreprises utilisatrices des SAO, notre pays a acquis 109 machines destinées à la récupération et au recyclage des CFC au niveau des entreprises économiques, notamment celles des secteurs de la réfrigération, des mousses, des solvants et des halons. Le coût de ces machines, financées par le fonds multilatéral, est évalué à 5000 dollars l'unité. Trois entreprises publiques, l'ENIE, l'Enapat et l'ENGI, ont déjà bénéficié de ces machines.