L'Algérie a bénéficié d'un lot d'équipement, composé d'appareils analyseurs spécialisés dans le diagnostic et l'identification des CFC. L'Algérie se dirige vers l'élimination totale de l'utilisation et de l'importation du chlorofluorocarbone CFC utilisé dans les réfrigérateurs une composante dont l'usage entraînerait l'appauvrissement de la couche d'ozone, selon des études. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, M.Chérif Rahmani, à l'ouverture de la journée d'étude pour la protection de la couche d'ozone, organisée au siège de son ministère. Etant concernée par l'importation et la production de ces substances appauvrissant la couche d'ozone (SAO), «l'Algérie doit protéger ses intérêts économiques en éliminant progressivement ses SAO conformément aux échéanciers du protocole de Montréal», a-t-il précisé. Un programme national a été mis en place en présentant une liste de projets d'investissement des entreprises industrielles en vue d'éliminer une quantité importante de SAO dans les secteurs des aérosols, des mousses, du froid, des solvants et des halons. Ce programme, qui a été approuvé en 2003, a mis fin à la consommation d'une quantité globale de 1580 tonnes de CFC dans 32 entreprises industrielles. Les équipements de récupération et de recyclage des halons ont été installés et mis en service au niveau de l'entreprise Gaz industriels. Plusieurs projets sont en cours d'exécution. L'on cite le plan de gestion des fluides frigorigènes destinés à éliminer une quantité supplémentaire de 245 tonnes de CFC. Il comprend 2 volets : le premier a trait à la formation au profit des agents douaniers, des formateurs dans le domaine du froid. Le second volet concerne l'équipement. Il a été remis, hier, aux services de la douane, à la direction générale de la Sûreté nationale et aux agents agréés de l'Eniem. Ces programmes sont financés notamment par le fonds d'Onudi qui a octroyé une aide de 15 millions de dollars pour l'Algérie. Pour sa part, le bureau d'Ozone a élaboré une réglementation qui a pour but l'interdiction de la production, l'exportation et l'importation de toutes les SAO. L'on note, par ailleurs, que l'importation de ces SAO reste autorisée pendant les délais fixés par le protocole de Montréal, mais le contrôle de l'importation de ces substances va s'effectuer par l'introduction d'une licence d'importation qui permettra de ne pas pénaliser les entreprises algériennes et de leur donner le temps de remplacer les technologies de CFC par des technologies sans CFC. Pour rappel, les CFC ont une durée de vie atmosphérique de plus de 100 ans. Ils sont très stables et ne se décomposent pas facilement dans la troposphère (+15 km d'altitude). Sous l'effet de la circulation de l'air, ces composés libérés dans l'air se dispersent tout autour du globe et finissent par atteindre la stratosphère.