La salle des conférences, aile contiguë au centre culturel islamique en cours de construction, dans la ville de Guelma, située à quelques mètres de l'APC, s'est effondrée jeudi passé, vers 12h 30, au moment où les ouvriers du chantier procédaient à l'injection du béton armé sur une dalle. Sur les 10 ouvriers évacués vers l'EPH Okbi, 6 souffraient de blessures. De nouveau, la ville renoue avec les accidents de chantier, car en fait celui de la clinique Dr. Ménidjel Amar, un 19 janvier 2007, est encore présent dans les esprits des Guelmois car, faut-il le rappeler, a coûté la vie à ce même médecin et à deux ouvriers du chantier, et occasionné des blessures à d'autres, suite à l'effondrement d'un mur de soutènement. En effet, quelques minutes après l'écroulement de la dalle en béton du centre culturel islamique, c'est un amas de ferraille enchevêtrée de coffrage et béton, non encore durci, que nous retrouvons sur les lieux. Un sous-officier de la Protection civile nous confirmera qu'il n'y a pas eu mort d'homme et que son équipe a procédé à l'évacuation de tous les ouvriers vers l'EPH Okbi de Guelma. Selon l'avis d'un technicien en bâtiment, présent sur place, le poids du béton et le manque de portiques (supports) ont fait que le coffrage vacille, entraînant l'ensemble de la dalle et les ouvriers qui étaient dessus vers le bas. Il est probable, nous dit-on, qu'une enquête soit ouverte par les services compétents afin de vérifier la conformité des plans de coffrage (forme destinée au moulage et à la prise du béton), ainsi que ceux du ferraillage. A l'hôpital, un ouvrier sous assistance médicale raconte le cauchemar, en ces termes : « Nous avons procédé au coulage de la première dalle, ensuite de la deuxième ; en entamant la troisième, le plancher s'est dérobé sous mes pieds dans un fracas indescriptible, puis c'est le trou noir ». Deux ouvriers blessés, venus à son chevet, ont conforté les dires de leur collègue. D'autre part, le surveillant en chef des urgences déclare : « Le bilan de cet accident est le suivant : 2 ouvriers sous contrôle médical, 4 autres plâtrés (attelles) pour diverses entorses, quant au reste des travailleurs, ils ont reçu des soins pour des blessures et ecchymoses sans gravité ».