Le ministre des Travaux publics, Dr Amar Ghoul, a tracé hier, lors d'une allocution prononcée à l'ouverture du Salon international des travaux publics, les objectifs attendus de ce grand forum qui regroupera 12 pays jusqu'à mercredi prochain. Qualifiant d'emblée son secteur de locomotive pour le développement économique du pays, le ministre souligne que le souhait de son département est de voir tous les participants converger vers un seul souci qui est la qualité, un préalable sine qua non pour assurer la sécurité préventive. Selon le ministre, la prévention se réalisera par le niveau poussé des études de projets, des réalisations d'ouvrages mais aussi du contrôle qui s'ensuit. Ainsi, Amar Goul cite en premier lieu la qualité des équipements qui devront être adaptés et fiables. En outre, la manière de réaliser les ouvrages est au centre des intérêts du ministre. Quant au volet sécurité, Ghoul tente de lui donner une acception plus large dont l'objectif est de faciliter la vie aux citoyens. Par la suite, le ministre déclare qu'il attend des exposants de faire valoir des méthodes plus rigoureuses de contrôle des projets. Rappelant les défis de l'Algérie pour accéder à l'OMC et l'accord d'association avec l'Union européenne, le ministre plaide pour la mise à niveau de la réglementation et de la normalisation dans son secteur. Concernant les ressources humaines, le ministre a relevé la nécessité de prévoir des programmes de formation afin d'avoir un encadrement capable d'accompagner ces perspectives. Fidèle à sa conception du secteur, Ghoul dira que ce salon permet d'accéder aux nouvelles technologies tout en s'adaptant aux exigences de l'environnement et de l'urbanisme. A ce sujet, il réitère les conditions auxquelles est soumis tout projet dans son secteur : un rythme de réalisation soutenu, la qualité de l'ouvrage et la maîtrise des coûts. 750 milliards d'ici à 2009 Considérant ce salon comme un espace de rapprochement entre les nations et les peuples, Amar Ghoul indique que ce regroupement constitue surtout une opportunité d'affaires pour tous les partenaires. Tout en affirmant que le salon va donner un élan à l'économie du pays, le ministre a appelé sans réserve les pays étrangers à un partenariat « pragmatique et durable ». A ce propos, il annonce que tous les projets structurants appellent des partenariats. Il s'agit, notamment, de la route côtière, de la rocade des Hauts-Plateaux, de la route subsaharienne, des nouvelles rocades de Tizi Ouzou et de Boumerdès et bien sûr de l'autoroute Est-Ouest. L'enveloppe réservée à ce secteur jusqu'à 2009 est estimée par Amar Ghoul à 750 milliards de dinars, dont 400 milliards sont consacrés au seul projet autoroute Est-Ouest, alors que le reste sera injecté dans les travaux des routes, des aéroports et des ports. Circulation routière à Alger Interrogé sur le problème de la saturation des routes de la capitale, le ministre des Travaux publics a souligné que le désengorgement de la circulation à Alger ou dans les autres grandes villes est une affaire intersectorielle. Aussi appelle-t-il les ministères des Transports et de l'Intérieur à s'impliquer dans ce vaste chantier. Pour le département de Maghlaoui, Ghoul explique que la réalisation des rails ferroviaires, du métro d'Alger et d'un tramway sera d'un grand apport pour atteindre une fluidité dans la circulation. Quant au département de Zerhouni, le docteur Amar Ghoul met en avant le rôle de la police (et de la gendarmerie) dans la régulation du transport à Alger. Le ministre des TP insiste sur le contrôle rigoureux, notamment des poids lourds, pour accéder à la capitale et la mise en place des feux de signalisation et des panneaux numériques.