Le président du comité d'organisation du colloque, le professeur Larbi Djabri, nous a déclaré que cette manifestation scientifique se prépare depuis plusieurs années. C'est ce qui explique le retentissement qu'elle a eu dans la communauté scientifique. Il a fallu faire une double sélection pour retenir les 140 communications sur les 500 venues de tout le bassin méditerranéen. « Cela a été très dur », a souligné à ce propos le président du comité scientifique pour s'excuser auprès de ceux qui n'ont pas été retenus. C'est pour montrer que les sciences de la Terre, ce n'est pas « la science des cailloux » comme on la qualifie, parce qu'elle est imposée aux bacheliers qui ont la moyenne la plus basse à l'orientation vers l'université. Le colloque doit faire savoir aux jeunes étudiants et chercheurs que c'est une science pluridisciplinaire, dynamique de l'eau, de la roche, de l'érosion, des milieux naturels, de l'environnement... et complémentaire des autres domaines des sciences naturelles. Pour les chercheurs, le colloque est le lieu où ils doivent pouvoir, enfin ajoute Djabri, présenter leurs travaux et discuter de leurs résultats. C'est aussi une rencontre où s'ouvrent les perspectives de travail en commun et se tissent les relations pour des projets de recherche. Et c'est enfin pour faire connaître les capacités et les compétences du département de géologie de l'université de Annaba qui ont accompli un travail titanesque en un quart de siècle. Aujourd'hui, de nouvelles perspectives s'offrent pour la promotion des sciences de la Terre avec notamment les jumelages et les conventions, et si l'on a reconnu les mérites de Annaba, il faut cependant qu'il y ait un bond qualitatif pour se mettre au niveau des défis lancés par la mondialisation. « On ne doit pas s'arrêter là », conclut le professeur Djabri.