A la veille de la célébration de la Journée mondiale de l'hypertension artérielle, la Société algérienne d'hypertension artérielle (Saha) et les laboratoires Novartis ont lancé une campagne de dépistage au profit des journalistes pour évaluer l'ampleur de l'hypertension artérielle (HTA) dans cette corporation. Une corporation qui constitue, selon le professeur Berrah, président de la Saha, un des facteurs de risque. « Les paramètres sociopsychologiques, en particulier le stress, occupent, depuis quelques années et dans certaines professions comme la vôtre, une place privilégiée », s'est-il adressé à plus d'une centaine de journalistes des différents médias réunis lundi soir à l'hôtel Hilton. Lors de cette soirée de sensibilisation, une prise de tension a été effectuée sur tous les journalistes qui représenteront un échantillon qui permettra à la Saha et à Novartis de lancer une étude dont les résultats seront rendus publics le 17 mai à l'occasion de la Journée mondiale contre l'hypertension, placée cette année sous le thème « Mesurez votre tension artérielle à domicile ». A cet effet, des tensiomètres ont été distribués aux journalistes qui, à leur tour, prendront leur tension à domicile durant quatre jours et deux fois par jour (une mesure le matin et une autre le soir). Ces chiffres tensionnels seront portés sur une fiche qui sera restituée à la Saha le 10 mai pour entamer l'étude. Selon le professeur Berrah, l'automesure est un des moyens qui permettent aux hypertendus de contrôler leur tension artérielle et d'éviter des accidents cardiaques et vasculaires. Il a signalé que des études ont montré qu'un Algérien sur trois est hypertendu, dont 60% ne sont pas contrôlés ; ce qui peut provoquer, selon lui, une hécatombe. Il a déploré que seulement 26% des Algériens hypertendus sont suivis médicalement, en rappelant que les maladies cardiovasculaires restent les premières causes de mortalité. Le professeur Berrah estime que le métier de journaliste est un facteur de risque éventuel pour développer cette maladie après avoir énuméré les facteurs de risque modifiables et non modifiables. Le tabagisme, un taux élevé de cholestérol dans le sang, l'obésité, le régime alimentaire, le manque d'activité physique sont les autres facteurs de risque externes. L'association d'au moins deux facteurs de ne fera que compliquer l'état de santé du patient, a-t-il indiqué. Il a rappelé que l'HTA est à l'origine des infarctus du myocarde dont le taux est augmenté depuis trois ans. Après avoir donné les statistiques mondiales de cette maladie silencieuse, le professeur Berrah a signalé que le nombre d'hypertendus à travers le monde devra atteindre 1,5 milliard à l'horizon 2025.