Le tiers des Algériens atteints d'hypertension artérielle (HTA) ignorent leur maladie, car ils ne contrôlent pas régulièrement leur tension. L'étude réalisée à la veille de la célébration de la Journée mondiale de l'hypertension, le 17 mai, conjointement organisée par la société algérienne d'hypertension artérielle (Saha) et les laboratoires Novartis au sein de la population des journalistes, a montré qu'un journaliste algérien sur trois a un antécédent d'hypertension artérielle ou d'autres maladies cardiovasculaires, ou de diabète. Cette étude a pour but, selon Pr Berrah, président de la saha, d'évaluer l'ampleur de l'hypertension artérielle (HTA) dans cette corporation. Une corporation qui constitue, selon Pr Berrah, président de la Saha, un des facteurs de risque. « Les paramètres sociopsychologiques, et en particulier le stress, occupent depuis quelques années et dans certaines professions comme la votre, une place privilégiée. » Il a indiqué que sur le lot des journalistes concernés par cette étude (124 journalistes), dont la plupart sont âgés de 35 à 50 ans, 92 présentaient une tension artérielle normale, alors que 18 autres sont des hypertendus chroniques, dont six ne se traitent même pas, alors que trois autres présentaient une hypertension masquée. Il a, par ailleurs, fait savoir que 74% des journalistes ont des antécédents familiaux, c'est-à-dire, qu'ils ont un parent qui est soit hypertendu ou ayant une autre maladie cardiovasculaire, soit diabétique. « Ils ont à charge de faire en sorte que ce facteur reste à leur niveau et ne soit pas transmis à leurs enfants, à travers, notamment, la perte du poids, la pratique de l'exercice physique et le respect des bonnes habitudes alimentaires », conseille Pr Berrah qui souligne aussi la nécessité de mesurer régulièrement la tension artérielle, même pour un individu qui n'est pas hypertendu. « L'auto-mesure de la tension artérielle chez soi a une meilleure valeur », indique le spécialiste. Un parcours de santé au profit des journalistes de la presse nationale a été organisé à cette occasion. Les trois premiers ont été récompensés par des cadeaux symboliques offerts par un laboratoire pharmaceutique, partenaire de la Saha dans de cette initiative. Le tiers des hypertendus en Algérie ignorent leur maladie (spécialistes). Les hypertendus non traités sont exposés 2 à 10 fois plus aux risques de subir des attaques cérébrales, une insuffisance cardiaque et à d'autres complications provoquant de sérieux handicaps ou une mort précoce. Les spécialistes qualifient l'HTA de « maladie silencieuse ». On parle d'hypertension lorsque la tension artérielle est égale ou supérieure à 14/9. Ainsi, après avoir relevé au moins à trois reprises, pendant quelques semaines consécutives, une valeur systolique égale ou supérieure à 14 et une valeur diastolique égale ou supérieure à 9, une personne peut se considérer comme étant hypertendue. Il n'y a donc hypertension que si l'on dépasse l'une ou l'autre de ces valeurs, ou les deux ensembles, explique-t-on encore. Selon les médecins, l'HTA, dans plus de 90% des cas, est de cause inconnue ; relevant, cependant, que pour la majorité d'entre-eux, plusieurs facteurs se conjuguent pour produire finalement cette maladie.