Des études ont montré qu'un Algérien sur trois est hypertendu, et 60% des cas ne sont pas contrôlés. Connus pour être des personnes très détendues, les citoyens du sud du pays sont en train d'être gagnés par les maladies stressantes du «Nord». Le Professeur Temmar, vice-président de la de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Saha), a indiqué que «l'hypertension artérielle est une pathologie lourde nouvelle dans les régions du sud algérien. Elle a des conséquences graves sur le coeur, les reins et le cerveau principalement. Sa prise en charge demande un budget conséquent, a-t-il relevé, tout en signalant que la prévalence du HTA dans le Sud algérien est plus importante que dans le Nord.» Il a informé que ce constat est le résultat de l'étude scientifique, «Oasis II». Réalisée entre 2001 et 2008 par Saha, en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, elle a démontré que «l'HTA dans le Sud est passée de 44 à 70%», rendant ainsi impératif un programme de santé publique adéquat pour éviter un fort taux de mortalité. Des études ont, par ailleurs, montré qu'«un Algérien sur trois est hypertendu, dont 60% ne sont pas contrôlés.» Il a été constaté, en outre, que seulement 26% des Algériens hypertendus sont suivis médicalement. L'hypertension artérielle (HTA) est en «nette progression» en Algérie a affirmé, pour sa part, le Professeur Berrah, président de la Société algérienne de l'hypertension artérielle. Intervenant lors des travaux du 7e congrès de «Saha», qui se déroule à Tamanrasset du 5 au 8 février courant, le professeur a expliqué que cette hausse est «la conséquence de plusieurs facteurs, notamment le changement des habitudes alimentaires, l'environnement social, la génétique et l'augmentation de l'espérance de vie de la population.» Plusieurs thèmes portant sur le diagnostic et la prise en charge de l'hypertension artérielle et l'interactivité entre l'hypertension et le cerveau, sont au menu de ce congrès de quatre jours, réunissant nombre de professeurs et spécialistes en médecine. Des recommandations pratiques ayant trait à la prévention et au dépistage précoce de l'hypertension artérielle, sanctionneront les travaux de ce congrès. Le professeur Berrah avait averti, en août dernier, à Alger, lors d'une campagne de sensibilisation organisée au profit des journalistes pour évaluer l'ampleur de l'hypertension artérielle (HTA) dans cette corporation, que «le métier de journaliste est un facteur de risque éventuel pour développer cette maladie.» Il avait cité également «le tabagisme, un taux élevé de cholestérol dans le sang, l'obésité, le régime alimentaire et le manque d'activité physique», autres facteurs de risques externes. l'HTA est à l'origine des infarctus du myocarde dont le taux a augmenté depuis trois ans, rappelle-t-on. Les statistiques mondiales de cette maladie «silencieuse», avait signalé le professeur Berrah en 2008, montrent que le nombre d'hypertendus à travers le monde devrait atteindre 1,5 milliard à l'horizon 2025.